Football / Ligue 1 : A Paris, nouveau coach, mêmes objectifs
Une Emery bis ?
Quand Unai Emery a posé ses valises à Paris, beaucoup étaient dubitatifs quant à son habilité à faire franchir un palier au PSG, malgré trois Ligue Europa consécutives à son palmarès. Pour certains, il fallait un grand nom à Paris. Deux ans et deux éliminations en huitièmes de finale de la C1 plus tard, les mêmes critiques sont revenues sur la table.
Les dirigeants du PSG ont encore une fois confié les clés du carrosse à un entraîneur prometteur mais pas encore rompu aux joutes européennes, en l'occurrence Thomas Tuchel. L'Allemand ne compte qu'une seule participation en Ligue des Champions, conclue sur un quart de finale. Encore un technicien avec un projet de jeu offensif, mais encore une fois il risque d'y avoir un problème de légitimité.
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Quand Unai Emery avait essayé de mettre en place ses idées, il avait dû rebrousser chemin dès le premier contrecoup. Les plaintes des joueurs, poussées par la direction, auraient notamment poussé l'Espagnol à revenir en 4-3-3. Si les champions de France 2018 ne sont pas prêts à faire confiance à Thomas Tuchel et que la direction ne défend pas son technicien, une Emery bis est à craindre.
Peut-être que le club a appris de ses erreurs. Thiago Silva, le capitaine, avait en tout cas appelé à "une remise en question" à la fin de la saison dernière. Et il y a une autre raison qui pourrait laisser espérer un réel changement. Thomas Tuchel est un homme de caractère. Il ne prendra pas de pincettes en cas de désaccord. En témoigne son départ houleux du Borussia Dortmund en 2017.
Il avait été licencié suite à un différent avec ses dirigeants, qui avaient accepté de jouer le quart de Ligue des Champions contre Monaco malgré l'attentat qui avait visé leur bus la veille. Tuchel avait quitté le club alors qu'il avait le meilleur pourcentage de victoires de l'histoire du Borussia (63%).
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Un effectif aux contours encore flous
Pour la première fois, Paris a été plus actif au rayon des départs qu'à celui des arrivées. Plus encore, le club de la capitale n'a pas - encore - déboursé le moindre centime pour un nouveau joueur, Buffon n'ayant rien coûté et Mbappé étant déjà présent la saison dernière.
Javier Pastore, Yuri Berchiche et Thiago Motta ont quitté le groupe. Des joueurs qui n'étaient pas ou plus indispensables. Si l'on y ajoute les départs d'Odsonne Edouard, de Jonathan Ikoné, de Grzegorz Krychowiak et de Hatem Ben Arfa, Paris a allégé sa masse salariale et renfloué ses caisses de 65M€, histoire d'éloigner une éventuelle sanction de l'UEFA. Gonçalo Guedes est également sur le départ et pourrait rapporter 50M€.
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Pour pallier ces pertes, Thomas Tuchel exige des renforts : un milieu et un arrière gauche en priorité. Tout simplement parce que Layvin Kurzawa est le seul arrière gauche (hors jeunes) disponible et que les départs de Pastore et Motta ont retiré deux options au milieu, un secteur qui posait déjà problème la saison passée.
Le dossier Jérôme Boateng, qui semblait le plus avancé, n'est apparemment plus prioritaire. Trois noms ont filtré concernant le poste de latéral gauche : Wendell (Bayer Leverkusen), Alex Sandro (Juventus Turin) et Danny Rose (Tottenham). Au milieu, c'est encore plus flou. N'Golo Kanté (Chelsea), Julian Weigl (Borussia Dortmund) ou encore Ivan Rakitic (FC Barcelone) ont été évoqués, sans grande conviction.
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Du flou aussi d'un point de vue tactique. Thomas Tuchel pourrait choisir un système avec trois défenseurs centraux, confirmant les signes montrés en tournée amicale. Mais le technicien allemand n'avait quasiment aucun joueur du groupe pro à disposition et a finalement opté pour une défense à 4 lors du Trophée des Champions. De son projet de jeu découlera le déroulement du mercato. Mais attention, le compte à rebours est déjà enclenché.
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