Courbis: "Une période charnière"
Ce match à Lyon est-il l'occasion de faire preuve désormais d'ambition ?
ROLLAND COURBIS: "Les trois matches à venir (Lyon, Lille et Bordeaux, NDLR) sont une période charnière. Au bout de ces trois matches, et au soir du match face à Bordeaux, nous pourrons faire le point. Soit on regardera encore vers la dix-huitième place, soit on regardera vers la huitième place, voire mieux. Tous les cas de figure peuvent se jouer dans ces trois matches passionnants. Quand j'ai donné mon accord à Loulou (le président Louis Nicollin, NDLR), le calendrier, avec dix déplacements, m'inquiétait par-delà la situation de Montpellier. Là, on est content de pouvoir aborder cette fourchette compliquée de notre calendrier avec 32 points".
Qu'attendez-vous en particulier de ce match à Lyon ?
R.C: "En tant qu'entraîneur, j'attends avec impatience de voir ces matches-là, pour voir le nombre de points que l'on prendra, pour savoir si on peut continuer à être une équipe difficile à manoeuvrer et à marquer des buts. Mis à part le match à Cannes (8e de finale de la Coupe de France, NDLR), on marque un ou deux buts à chaque match, voire trois comme devant Nice, ou quatre comme à Reims. Notre objectif, ce qui est une info pour Lyon, c'est de marquer au moins deux buts à Gerland, quel que soit le résultat. C'est l'idée que nous avons, même si on peut perdre 5-2. Battre Lyon à Gerland, ou les accrocher, est très difficile, mais pas impossible. C'est un match passionnant à préparer pour moi, et un match intéressant à jouer".
Lyon a joué jeudi en Coupe d'Europe. Peut-il ressentir la fatigue ?
R.C: "On aurait préféré qu'il se qualifie après la prolongation. S'il avait pu jouer jusqu'à la 119e minute à fond comme nous face à Cannes, sur un terrain un peu plus boueux qu'à Gerland, cela ne m'aurait pas déplu. Lyon a eu la bonne idée de marquer à la fin et de rester sur une dynamique de qualification. On jugera la fatigue dimanche. Je ne vais pas vous apprendre que quand on se qualifie dans un match à domicile, on récupère plus facilement des efforts. Par ailleurs, j'en profite pour féliciter Lyon, car le football français, notamment au niveau des clubs, n'est pas terrible. Si un club est qualifié pour les 8e de finale, avec un adversaire jouable, c'est une bonne chose pour Lyon et le football français".
Avez-vous l'impression que Lyon et les autres vous regardent d'un autre oeil ?
R.C: "Je serais à la place de Lyon, c'est ce que je ferai. Battre Montpellier en ce moment n'est pas du tout facile. Si Lyon calcule comme ça, on va essayer de lui donner raison. Que l'on puisse avoir l'ambition de faire un résultat à Lyon est une chose, mais on est conscient tout de même que Lyon est une équipe difficile à manoeuvrer depuis le début janvier. Même s'il a eu la désagréable surprise d'être piégé chez lui, sur une bonne pelouse, face à Lens en Coupe de France".
Propos recueillis en conférence de presse
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