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Coronavirus : Aulas en remet une couche sur son idée de "saison blanche"

La saison de Ligue 1, suspendue jusqu'à nouvel ordre, ira-t-elle jusqu'à son terme ? L'influent président lyonnais Jean-Michel Aulas s'est montré favorable à son annulation pure et simple, une solution radicale avantageuse pour lui mais loin de faire l'unanimité.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Jean-Michel Aulas persiste et signe. Si l'épidémie de coronavirus continue de perturber le championnat de France dans les semaines à venir, "le plus logique serait alors de dire : on annule tout et on repart sur la situation du début de saison", avait lancé le patron de l'OL vendredi dans les colonnes du journal Le Monde. Décréter une "saison blanche", sans attribution de titre ni relégation, permettrait d'éviter "à ceux qui sont concernés par le bas du tableau de se retourner contre la LFP et la FFF", avait appuyé le dirigeant.

Samedi, Jean-Michel Aulas en a remis une couche sur Twitter, relayant l'appel de la vice-présidente de West Ham, Karren Brady, à déclarer la saison de Premier League "nulle et non avenue". "Tous les pays sont touchés par cette pandémie et doivent apporter des réponses", a-t-il commenté.

Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP, a visiblement peu apprécié ces sorties médiatiques. "Le football, c'est la solidarité entre les quarante clubs (de L1 et L2, ndlr) et l'ensemble des acteurs du foot. Ces paroles n'engagent que lui", a répondu samedi la dirigeante du football professionnel en France, interrogée sur BeIN Sports. 

Une idée qui ne fait pas l'unanimité 

L'ensemble des clubs de Ligue 1, à l'exception de Lyon, ont en tout cas exprimé leur envie de voir le championnat connaître sa conclusion sur les terrains, quitte à prolonger l'exercice au-delà du mois de mai. Une saison blanche, sans relégation, rendrait service aux équipes actuellement en danger, comme Toulouse (20e), Amiens (19e) voire Nîmes, en position de barragiste.  "On risque de terminer un peu plus tard mais ce n'est pas un problème à mon goût. Si on termine le championnat, ce sera les mêmes équipes, donc l'équité sera respectée", expose l'entraîneur de Strasbourg, Thierry Laurey, ajoutant: "Si on annule, comment vous faites pour l'Europe ?".

La qualification pour les places européennes, justement, est l'objectif qui incite l'AS Monaco, 9e avec le même nombre de points que Lyon, à poursuivre l'exercice en cours. "Je souhaite que l'on remonte au classement. Tout le monde sait que j'ai fait des changements (limogeage de Leonardo Jardim, ndlr) en plein championnat et que j'en attends beaucoup", a reconnu Oleg Petrov, le vice-président du club monégasque.

"Inconcevable" pour Blaquart

De son côté, l'entraîneur des Crocodiles ne veut pas entendre parler d'une saison blanche. "En tous les cas, on ne pourrait pas se réjouir d'une telle décision. C'est inconcevable même si Nîmes, aujourd'hui, en profiterait", affirme Bernard Blaquart.

En cas de reprise du Championnat, la Ligue et les clubs seront néanmoins confrontés à un casse-tête pour programmer les dix dernières journées. "Si l'UEFA décide de reporter l'Euro-2020 à cet automne ou à l'an prochain, on pourrait très bien envisager de terminer le championnat fin juin", avance Blacquart. Aller au-delà paraît quasiment impossible d'autant que, comme le relève le président de Nice Jean-Pierre Rivière, "au 30 juin des contrats de joueurs se terminent". Si aucune date de reprise n'est pour l'heure envisagée, le dirigeant azuréen joue la carte de la sagesse, à l'unisson de ses paires. "On verra au jour le jour. Le problème immédiat est d'endiguer et gérer l'épidémie", résume-t-il.

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