Comment Lens peut éviter de prendre "une valise" face au PSG
Se souvenir du match aller
En ouverture de la dixième journée de Ligue 1, le collectif lensois avait sérieusement bousculé les Parisiens au Stade de France, menant même au score après dix minutes de jeu grâce à un joli rush de Coulibaly. Les Sang et Or avaient ensuite craqué (1-3), terminant même la rencontre à neuf suite aux expulsions de Gbamin et Le Moigne en deuxième mi-temps. Sans ces incidents de jeu et avec un peu plus de réalisme, les Nordistes auraient légitimement pu ramener un point, au moins, de Saint-Denis. Comme à l’aller, Thiago Silva (laissé au repos) ne sera pas de la partie ce samedi. De quoi donner un peu d’espoir et inspirer le club nordiste ? Par contre, les hommes d’Antoine Kombouaré, à la dérive depuis deux mois, ne pourront pas compter sur leurs supporters (privés de déplacement au Parc). "On ne leur donne pas ce qu’ils méritent", avoue le coach lensois.
Profiter des temps mort parisiens
"Les matches des Parisiens sont souvent intenses mais avec des moments de calme où ils s’amusent, analyse Kombouaré. Il faudra donc profiter de ces phases de repos qu’ils permettent de prendre". Cette saison, plusieurs outsiders ont su se jeter dans la brèche pour décrocher de précieux points face aux Parisiens. En début de saison, Toulouse (1-1) avait profité d’une entame de match médiocre du PSG, et Rennes (1-1) d’un relâchement certain des hommes de Laurent Blanc au retour des vestiaires. Plus récemment, Bastia (4-2) a même réussi à mettre la tête des Parisiens sous l’eau alors que ces derniers menaient de deux buts. "On ne va pas au Parc des Princes pour construire un mur, annonce le capitaine Jérôme Le Moigne. Il faudra être bien organisé et jouer, sinon Paris va nous user de sa possession".
Miser sur le match de Chelsea
Kombouaré, ancien coach du PSG, ne s’en cache même pas : il espère que son adversaire sera déjà obsédé par son huitième de finale retour de C1, mercredi face à Chelsea. "Si Paris joue sur sa valeur, on n’existera pas, estime-t-il. J’espère que les Parisiens auront en tête d’aller chercher la qualification à Londres et qu’ils ne joueront pas le match à 100% samedi". Avant le match aller face aux Blues, Caen avait profité d’un laisser-aller certain (et de deux expulsions) en arrachant le nul (2-2) au terme d’un incroyable scénario (deux buts dans les trois dernières minutes du match). "Je ne pense pas que l’on prendra une fessée", annonce ainsi le technicien nordiste.
Ne jamais se résigner
"Dans le vestiaire, on ne parle pas de la Ligue 1 au passé, on y est encore", scande Le Moigne. Dix-neuvième ex-aequo avec la lanterne rouge messine, à neuf longueurs de Lorient (premier non-relégable), le RCL est pourtant au fond du trou, englué dans un début d’année cauchemardesque. "Il y a encore un coup à jouer, veut croire le capitaine lensois. On ne peut de toute façon pas lâcher quand on voit le nombre de supporters qui viennent nous encourager à l’entraînement". "On devra montrer le visage d’une équipe qui n’est pas résignée, ajoute Kombouaré. On ne lâche pas car on y croit ! On se doit de se battre tous les jours. Si on va à Paris en pensant que l’on ne peut pas gagner le match, il ne faut pas faire le déplacement".
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