Cinq moments marquants du passage de Vahid Halilhodžić au PSG
"Coach Vahid" a passé deux saisons sur le banc du PSG entre 2003-2005. La première avait été une réussite. Le club de la capitale avait mis la pression sur l'ogre lyonnais mais avait dû se contenter de la deuxième place en championnat. Mais Paris retrouvait la Ligue des champions, en plus d'une victoire en Coupe de France. La deuxième année fut bien moins rose. Le coup du scorpion de Charles-Edouard Coridon contre Porto fut l'une des rares lueurs d'une saison terminée à une pâle 9e place. Des éliminations précoces en C1 et en Coupe de la Ligue. Une ambiance "pourrie" dans le vestiaire, des journalistes interdits au Camp des Loges... Vahid Halilhodžić avait été finalement limogé début février 2005.
Faux départ (30 août 2003)
Arrivé pendant l'été, Vahid Halilhodžić reprend une équipe qui vient de terminer 11e de Ligue 1. Une équipe qui perd d'ailleurs Ronaldinho à l'intersaison. Pour compenser, Paris s'offre Juan Pablo Sorin et un certain Pedro Miguel Pauleta. Mais la mayonnaise ne prend pas, enfin pas tout de suite. Cinquième journée de Ligue 1, le PSG se déplace à Montpellier et espère enfin lancer sa saison. L'ouverture du score de Reinaldo est un signe positif, mais c'est une défaite 3-2 que les Parisiens vont chercher à la Mosson. Le club de la capitale est alors 17e de Ligue 1.
L'Aigle des Açores déploie ses ailes (25 avril 2004)
"C'est un geste de génie ! Pedro ! Miguel ! Pauleta !". La voix de Thierry Gilardi résonne encore. C'est sûrement l'un des buts les plus marquants de l'attaquant portugais avec le PSG, à l'origine de sa légende. Parti dans le dos de la défense, l'Aigle des Açores s'enferme mais profite de la sortie de Fabien Barthez pour le lober d'un angle improbable. Paris remporte son deuxième face-à-face de la saison contre l'OM en Ligue 1 et continue d'espérer un titre de champion de France.
Premier titre depuis 1998 (29 mai 2004)
Paris a une très belle occasion de garnir sa salle des trophées, où la poussière s'entassait depuis 1998. En finale de la Coupe de France, les Franciliens sont ultra-favoris contre Châteauroux, pensionnaire de Ligue 2. Après Troyes, Marseille, Bayonne et Brive, il ne reste qu'une marche à franchir. Et c'est un certain Pedro Miguel Pauleta qui trouve la faille à la 65e minute d'un match qui ne marquera pas l'histoire. Paris s'impose 1-0 et pleuvent les larmes de Frédéric Déhu.
"J'ai vomi" (début septembre 2004)
La première année, Fabrice Fiorèse s'impose comme un titulaire fiable dans le 4-4-2 de Vahid Halilhodžić. D'abord attaquant aux côté de Pauleta, il s'installe à droite quand Danijel Ljuboja pose ses bagages dans la capitale. Huit buts, quinze passes décisives : une saison pleine pour le joueur de 28 ans. Il signe une prolongation de contrat avec forte revalorisation salariale. Il devient même vice-capitaine du club. Mais il se brouille très vite avec son coach, trop autoritaire pour lui, et quitte le PSG le 31 août 2004 à 23h45. Un départ sur le gong aux allures de coup de poignard. Vahid Halilodzic ne l'a pas digéré et ne mâche pas ses mots en conférence de presse.
Crucifixion par Jérôme Leroy (8 février 2005)
Le Paris aux ambitions européennes semble bien loin. Paris n'a pas tenu la route contre Chelsea, Porto et le CSKA en Ligue des champions. En championnat ce n'est guère plus réjouissant. Le soir du 2 février 2005, Paris est 13e suite à une défaite contre Lens (0-2), sur un doublé de ... Jérôme Leroy. Le milieu offensif avait résilié son contrat avec le PSG quelques semaines après l'arrivée de Coach Vahid avec qui il ne s'entendait plus. Comme un symbole, c'est lui qui met fin à l'aventure parisienne du technicien bosnien.
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