Chant des supporters niçois contre Emiliano Sala : "Ce soir, on a franchi une limite. Le club de Nice est sali", affirme Jérôme Alonzo, consultant franceinfo

"Ce soir, on a franchi la limite", a déploré mercredi 11 mai, Jérôme Alonzo, consultant football pour franceinfo, après le chant des supporters niçois lors du match face à l'AS Saint-Etienne, rencontre en retard de la 36e journée de Ligue 1. "La limite, c'est d'insulter la mémoire d'un homme qui est décédé tragiquement, ajoute-t-il. "Le club de Nice est sali."

À la 9e minute, un chant a été entonné par les niçois faisant référence à Emiliano Sala, ancien attaquant du FC Nantes, mort en 2019 dans le crash d'un avion. L'appareil s'était abîmé en mer. "C'est un Argentin, qui ne nage pas bien, Emiliano sous l’eau", a-t-on pu clairement entendre depuis les tribunes de l'Allianz Riviera. Un chant scandé quatre jours après la défaite face à Nantes en Coupe de France.

"À vomir"

Jérôme Alonzo se trouvait en tribune mercredi. Le consultant de franceinfo commentait le match pour une chaîne de télévision. "On ne l'a pas entendu tout de suite, avec les casques c'est compliqué", admet-il. "On l'a vu ensuite sur les réseaux sociaux, ça a été très compliqué de poursuivre, de continuer de commenter".

Jérôme Alonzo dénonce le comportement des supporters cette saison. "On voit beaucoup de choses, cette année", commente-t-il. "On n'a pas été gâté au niveau des incidents en tribunes mais là, encore une fois, on a franchi une limite". "La limite, c'est la mort d'un homme qui est décédé tragiquement et de se venger d'une défaite dimanche en Coupe de France, poursuit le consultant. "Évidemment c'est porté contre Emiliano Sala et contre le FC Nantes". Un acte prémédité selon lui. "C'est un chant répété, qui a été préparé pour insulter la mémoire d'un mort et je trouve ça à vomir".

"Tout le football français est sali ce soir"

Lors de la conférence de presse à la fin du match entre l'OGC Nice et l'ASSE, l'entraîneur Christophe Galtier a condamné ce chant au nom de ses joueurs, de son staff et du club. "Je souscris à ses propos, mais il y a aussi la ville de Nice qui est salie, le club et les salariés qui sont salis, martèle Jérôme Alonzo. C'est tout le football français qui est sali ce soir."