Bastia assomme Lorient
Avant la rencontre de ce soir, Bastia et Lorient cumulaient les similitudes. Les deux formations, respectivement entraînées par Frédéric Hantz et Christian Gourcuff, n'avaient plus gagné en Ligue 1 depuis quatre matches. Autre point commun : Bastiais et Lorientais jouaient bien, même si le résultat a rarement été au rendez-vous. Mais ce soir, la donne a changé. A Furiani, Grâce à Khazri, Boudebouz, et Krasic, les Bastiais ont régalé. Les Bretons, dominés de bout en bout et buteurs sur une frappe contrée, n'ont jamais semblé en mesure de prendre l'ascendant sur leurs adversaires.
Boudebouz dans tous les bons coups
Dès les premières minutes, on sent chez les Bastiais l'envie d'en découdre. Boostés par un stade Furiani en fusion, les Insulaires tiennent bien le ballon, et se projettent vite vers l'avant. Et la domination des Bastia is se concrétise vite, quand à la 6e minute, Ryad Boudebouz, transféré à Bastia dans les dernières minutes du mercato d'été, reprend du gauche une déviation de Gianni Bruno, et trompe Fabien Audard d'une frappe précise et puissante. Mais visiblement, ça n'est pas assez pour l'Algérien. Pour sa première à Furiani, Boudebouz veut faire les choses en grand : à la 21e minute, légèrement excentré sur la gauche à 25 mètres des buts d'Audard, le neo-Bastiais expédie une merveille de passe enroulée sur la barre d’Audard. Khazri est à la réception, contrôle, mais est fauché par un défenseur bastiais. L’arbitre de la rencontre n’hésite pas une seule seconde : penalty pour bastia. Le Tunisien trompe Audard d’une Panenka parfaite, et ça fait 2-0 pour les Insulaires.
Visiblement assommés par un second but qui vient concrétiser une domination évidente, les Lorientais réduisent le score complètement contre le cours du jeu : à la 32e minute, Modesto dévie dans ses propres cages un tir de Modesto. Peu avant la mi-temps, les Bretons reviennent à un but des Bastiais (2-1).
L'éclair de Krasic
Dès les premières minutes de la seconde période, les Lorientais semblent revenus avec de meilleures intentions. Vincent Aboubakar se démène sur le front de l'attaque, même s'il ne parvient toujours pas à inquiéter Mickael Landreau. Puis, Krasic surgit. Parti côté droit, Bruno dévie pour l'attaquant serbe d’une superbe talonnade. L’ancien de la Juve prend Bourillon de vitesse, et trompe Audard d’une petite balle piquée astucieuse. Rapide, fin, technique : on a cru, l'espace d'un instant, retrouver le Krasic qui semait la zizanie dans les défenses italiennes et russes.
La suite, encore, appartient à Boudebouz. Sur corner l'Algérien dépose un ballon sur la tête de Romaric. Encore une fois, Audard est battu (81e, 4-1). L'expulsion de Larry Azouni, entré en fin de match côté Lorientais et auteur d'une véritable agression qui visait le genou de Boudebouz (encore lui), est symbolique de la détresse Lorientaise.
Au classement, Bastia remonte à la 9e place, avec 12 points. En 6 confrontations à Furiani, Ligue 1 et Ligue 2 confondues, Bastia n’a jamais perdu face aux Merlus (cinq victoires, un nul). Les Bretons, avec 7 points en 9 journées, restent premiers relégables.
Déclarations
Frédéric Hantz (entraîneur de Bastia): "C'est toujours facile après. Avant le match c'était une autre histoire. Pour moi, il s'agissait d'un tournant de la saison. Ce n'est pas facile de préparer ces matches là. On s'est mis rapidement dans de bonnes dispositions. On a fait notre meilleur match cette saison même s'il y a des choses à améliorer. C'est une belle et importante victoire. On est en progression et il y aura beaucoup d'enseignements à l'issue de cette soirée. On a eu un début de deuxième mi-temps difficile mais on a fait preuve de maturité. Nous sentons que nous sommes capables d'être dangereux et d'avoir un jeu varié. C'est sur la durée qu'on verra si nous sommes capables de réitérer ce genre de match. Je le répète nous serons en pleine possession de nos moyens à la fin du mois d'octobre".
Christian Gourcuff (entraîneur de Lorient): "Cela fait un moment que je suis inquiet. Il n'y a pas grand chose à dire après un tel match. Ça aurait pu être pire. Quand on est plus faible, c'est difficile de s'en sortir. Sur chaque accélération on était en difficulté. Nous avons été incapables de se créer des occasions et de mettre du rythme dans ce match. Il y avait un monde d'écart entre les deux équipes. Abattu non mais réaliste oui ! Je n'ai vu qu'une équipe sur le terrain. C'est une question de moyens techniques, physiques et de vitesse de jugement. J'espère récupérer quelques joueurs durant la trêve. Après pour le reste, on verra bien. Quinze jours sans jouer après un tel match cela risque d'être long".
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