Après le nul du PSG, le titre de champion d'automne tend les bras à l'OM
Un PSG sans génie laisse le champ libre à l'OM et l'OL
Dans les faits, ce titre de champion d'automne ne veut rien dire. Il n'y a qu'à convoquer l'histoire de l'OM pour s'en convaincre: en 2002, le club terminait la phase aller champion d'automne, avant de mourir à la troisième place en fin de saison, derrière l'OL et l'AS Monaco. De quoi conforter l'entraîneur de Marseille, Marcelo Bielsa, quand il explique que ce passage en tête est "avant tout quelque chose d'anecdotique". Mais l'Argentin ajoute: "j'aimerais y parvenir. Ce serait une récompense pour les joueurs qui ont consenti des efforts pour cela."
Inutile sur le papier, ce titre honorifique viendrait sanctionner une belle première partie de saison durant laquelle les Marseillais ont fait mieux qu'"embêter" le rival parisien. Il revêt donc bien plus d'importance qu'on ne veut le dire à Marseille. "On avait l'occasion d'être champion d'automne", avait d'ailleurs ragé André-Pierre Gignac la semaine précédente, après la défaite sur le terrain de Monaco (1-0). "Même si c'est anecdotique, c'aurait été bien pour la confiance et pour les supporteurs".
"Gagner est indispensable"
Se voir coiffé au poteau par Paris ou Lyon serait difficile à digérer, d'autant que cela signifierait que Marseille n'est plus souverain au Vélodrome et a laissé filer des points face à Lille. Ce que Bielsa, inflexible quant à son objectif - "gagner tous les matches" -, a résumé d'un de ses aphorismes: "dans notre position, si être champion d'automne reste anecdotique, gagner est indispensable". A priori, avantage Marseille: l'OM reste sur huit victoires consécutives en neuf matches à domicile. Et Lille fait bien moins peur que la saison précédente, végétant en douzième position à une journée de la trêve, après une terrible série de treize matches sans victoire, toutes compétitions confondues.
Mais le match est moins déséquilibré qu'il n'y parait: Lille va mieux, après une nette victoire contre Toulouse (3-0) en championnat et une qualification en quart de finale de Coupe de la Ligue, conquise de haute lutte contre Bordeaux (1-1, 6-5 t.a.b) mercredi. Et Marseille va moins bien: les Olympiens n'ont plus gagné à l'extérieur depuis cinq matches, ont perdu face à leurs trois principaux concurrents directs pour les premières places (Lyon, Paris, Monaco) et ont été mis en difficulté lors de leur dernier match à domicile, face à une modeste équipe de Metz (3-1). Pas question pour autant d'invoquer l'usure physique du côté olympien: Marcelo Bielsa l'a assuré, ceux qui parlent de fatigue le font "sans tenir compte du rendement individuel des joueurs et sans tenir compte de la possibilité ou non de faire un pressing". "Aucune équipe n'a autant couru que Marseille depuis le début du championnat", a encore relevé 'El Loco'. Raison de plus pour finir l'année devant les autres.
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