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Antonetti et Rennes, c'est fini

Trois jours après la défaite de son équipe en finale de la Coupe de la Ligue contre saint-Etienne, Frédéric Antonetti a annoncé qu'il quitterait le club rennais à l'issue de la saison. "Après quatre belles années, mon aventure avec le Stade Rennais F.C. va s'achever. J'ai en effet décidé de quitter le club, en partie suite à la déception de cette fin de saison difficile", a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur le site internet du club.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

La rumeur l'annonçait. C'est désormais une information. Frédéric Antonetti ne sera plus l'entraîneur du Stade rennais la saison prochaine. Après quatre années passées à Bastia, trois à Saint-Etienne, quatre à Nice, le technicien corse arrive au bout de son bail avec le club breton. Durant ces quatre saisons, le bouillant entraîneur a souvent vu son équipe s'approcher du podium, parfois y monter, jamais y rester. Sous sa direction, le club a terminé deux fois à la sixième place du classement de L1, en 2011 et 2012. Dans le communiqué publié sur le site internet du club, ses propos sont emprunts de regrets, presque de frustration: "J’ai en effet décidé de quitter le club, en partie suite à la déception de cette fin de saison difficile. Je garderai néanmoins le souvenir des nombreux matchs nous ayant permis d’effleurer des succès qui nous ont trop souvent cruellement échappés. Désormais, notre devoir sera de ne pas baisser les bras et de tout donner sur le terrain pour terminer cette saison la tête haute."

L'échec en finale de Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne, qui aurait ouvert les portes de l'Europe, ont certainement scellé sa décision. Depuis plusieurs semaines, les résultats de son équipe sont en chute libre. Aucune victoire depuis le 10 février, c'est très long pour un club qui s'est, un temps, mêlé à la lutte pour le haut de tableau. Désormais dans le ventre mou, Rennes n'a plus rien à espérer, et plus rien à craindre en cette fin de saison. Une désillusion pour Antonetti, généralement lucide et sans concession avec ses joueurs, qui comptait bien ramener un premier titre au club depuis 42 ans.

Cette annonce lui permet surtout de clarifier une situation qui devenait pesante. "Maintenant c'est  clair, net et précis, a-t-il lancé en conférence de presse. Pour le club aussi c'est mieux, qui peut préparer en  toute clarté (la saison prochaine). J'aime bien que les situations soient  claires. Maintenant vous allez peut-être vous concentrer un peu plus sur le  prochain entraîneur, me foutre la paix ! (rires)." "Il y a un peu de tristesse, c'est normal, cela fait  partie du jeu", a-t-il convenu. "Un départ n'est jamais très joyeux. Mais on ne va parler de ça,  j'en parlerai un peu plus tard. On veut simplement bien terminer la saison. On  a fait deux mois et demi catastrophiques (aucune victoire depuis le 10  février). Il faut essayer de redorer un peu notre blason, individuellement et  collectivement. On en a tous besoin." A la veille du match de championnat contre Troyes à domicile, cette annonce pourrait perturber les joueurs, ou au contraire leur donner envie de se sublimer pour ce qui sera l'un des derniers matches de Frédéric Antonetti sur le banc. 

Quels points de chute ?

Selon certaines rumeurs, Pierre Dréossi, le manageur du club, pourrait suivre le même chemin, bouleversant l'ensemble de la direction sportive à l'heure où Rennes, comme pratiquement tous les clubs français, cherche à réaliser des économies. Technicien reconnu et apprécié, donnant notamment sa chance aux jeunes, Frédéric Antonetti va-t-il rebondir dès la saison prochaine dans un nouveau club, ou se donner du temps avant de replonger ? Les pistes menant à des clubs français ne sont pas forcément très nombreuses pour un homme qui a déjà goûté à l'expérience à l'étranger en entraînant une saison le club japonais d'Osaka en 1998. Montpellier a trouvé Jean Fernandez, Lille a encore Rudi Garcia sous contrat même si le LOSC a pris des contacts par ailleurs, et les grosses écuries (PSG, Lyon, Marseille, Saint-Etienne, Bordeaux, Nice) semblent pourvues, ou intéressés par des CV bien plus rutilants (PSG). 

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