Ligue 1 : Paris, une trêve qui arrive à point nommé
Battu sur la pelouse d'Arsenal en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain comptait sur la Ligue 1 et un déplacement à Nice pour retrouver le sourire. Sauf que, tenu en échec sur la Côte d'Azur, le club de la capitale patientera encore deux semaines et la durée de la trêve internationale pour goûter à nouveau aux joies du succès. Auteurs d'une première période très en deçà de leurs capacités, les Parisiens ont confirmé les doutes nés du revers londonien et partent en sélection avec plus de questions que de réponses, alors que la semaine a aussi été marquée par la mise à l'écart d'Ousmane Dembélé et les sorties saillantes de Luis Enrique.
Paris n'avait pas envie
Mené à la pause par Nice, le PSG a longtemps affiché un visage inquiétant en clôture de la septième journée de Ligue 1. Sans buteur et sans vie, les Parisiens ont été étouffés par l'intensité et la volonté niçoise. "En première mi-temps, on n'était pas vraiment dedans" a tenté de justifier Bradley Barcola au micro de DAZN, sans chercher non plus à trouver des excuses à un groupe qui n'a gagné que 41,2% de ses duels et perdu 20 ballons en première période. "Qu'est-ce qu'il nous manque ? Peut-être plus d'envie, je ne sais pas", a-t-il même ajouté.
Comme ses camarades, Ousmane Dembélé n'a pas montré le visage d'un joueur en quête de, petite, rédemption, en réalisant un premier acte très terne et frustrant. S'il a su se montrer décisif sur l'égalisation parisienne, il a incarné ce Paris qui avait déjà la tête ailleurs à la sortie sur la pelouse. Un niveau de jeu que n'a pas manqué de noter Luis Enrique devant les médias : "En première période, j'ai une explication très simple. Nous avons eu un niveau d'imprécision inhabituel et nous avons eu un niveau d'erreurs très élevé."
S'il a tenu à rappeler "l'agression" sur Achraf Hakimi en première période, il a tout de même félicité ses joueurs pour leur sang-froid au retour des vestiaires. "En deuxième période, aucun joueur ne s'est occupé de l'arbitre et on s'est concentré sur nous", a-t-il souligné, mettant indirectement en lumière une trop grande nervosité lors du premier acte. Un état d'esprit distrait et perturbé, symbolisé par les nombreuses fautes techniques en début de match.
"Si j'avais pu changer cinq joueurs je l'aurai fait"
Souvent enclin à féliciter ses joueurs et à ressortir le positif, ce qu'il a fait concernant la seconde période contre Nice, le technicien asturien a cette fois-ci tenu à les charger un peu plus que d'habitude en conférence de presse. Interrogé sur la sortie précoce de Randal Kolo Muani après la pause, Luis Enrique a ainsi confié que l'attaquant a été le seul fusible a sauté, mais qu'il aurait pu être accompagné. "Si j'avais pu changer cinq joueurs je l'aurais fait", a-t-il ainsi déclaré, soulignant la "mauvaise" première période des siens.
À Paris traditionnellement, la crise guette en novembre, alors pas de raison de s'inquiéter outre mesure. D'autant que même si elle restait sur une lourde défaite dans la semaine contre la Lazio Rome, Nice reste une des meilleures équipes du championnat, à même de viser l'Europe chaque année. La trêve internationale sera peut-être l’occasion pour l'effectif parisien de couper et de changer d'air, alors que de nombreux joueurs vont rejoindre leur sélection, et pour Luis Enrique de souffler un bon coup, lui qui trouve le début de saison du PSG, "meilleur que l'année dernière". D'ailleurs à la même époque l'an dernier, le leader de Ligue 1 ne s'appelait déjà pas le Paris Saint-Germain... mais bien l'AS Monaco.
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