Pour une fois, c'est un choc ! Souvent déséquilibrée, la rencontre entre une équipe du Real généralement intouchable et un Atletico d'habitude irrégulier prend cette année des allures de match au sommet. La faute au début de saison tonitruant du club Colchonero, dans la continuité de leur fin d'exercice 2011-2012. L'Espagne tout entière est séduite. "Ils sont très forts et je ne les attendais pas à ce niveau, reconnaît Xavi, le meneur de jeu barcelonais. Ils ont des résultats et savent parfaitement ce qu'ils font. Ils suivent notre rythme et sont plus forts que le Real."Simeone, l'homme cléArrivé en décembre 2011, Diego Simeone y est pour beaucoup dans cette métamorphose de l'Atletico, devenue une machine à remporter des trophées (Ligue Europa et Supercoupe d'Europe en 2010 et 2012). Même Vicente Del Bosque, le sélectionneur espagnol, est conquis. "Ils sont sérieux, réguliers et ont de bonnes chances de gagner à Bernabeu. Il faut applaudir ce que fait l'Atletico qui enrichit notre championnat."Du côté du Real, l'heure est à l'alarmisme. Déjà relégué à 11 points du FC Barcelone et à 8 points de l'Atletico après sa défaite samedi dernier sur le terrain du Betis Séville (1-0), le Real est désormais dos au mur. Un nouvel accroc à domicile face au voisin du sud de la capitale les plongerait assurément dans une crise ouverte. A commencer par José Mourinho, qui joue une partie de sa popularité : déjà sifflé par une partie du public mardi en Coupe du Roi, l'entraîneur verrait son crédit largement entamé en cas de défaite face à l'Atletico.Mourinho sur la sellette ?Pour venir à bout de l'Atletico et de son excellente défense (deuxième meilleure de la Liga, derrière le Real), "Mou" pourra plus ou moins compter sur son onze-type, même si l'attaquant Higuain, touché à la cuisse, est toujours incertain. La vraie interrogation concerne en fait Özil, titulaire mercredi en Coupe du Roi, mais désavoué samedi dernier par Mourinho qui l'avait remplacé par Modric à la pause.A l'Atletico, Simeone disposera aussi de tous ses éléments-clés, qui ont presque tous soufflé mercredi pour le match de Coupe contre Jaen (victoire 1-0). Le "Tigre" Falcao notamment, qui a marqué samedi dernier contre Séville (4-0), voudra dépasser son rival Ronaldo au classement des buteurs (11 pour le Colombien, 12 pour le Portugais). Un Ronaldo de nouveau finaliste pour le ballon d'or face à Lionel Messi et Andres Iniesta (Barcelone).