Mourinho imperméable aux critiques
Ce troisième échec consécutif en demi-finale de Ligue des Champions pourrait être celui de trop. Malgré un contrat qui court jusqu'en juin 2016, José Mourinho n'a jamais été aussi près de la porte de sortie du Real Madrid. Toutefois en conférence de presse ce vendredi, il a maintenu le suspense en affirmant qu'il prendrait sa décision en fin de saison, dans un mois. Jugé sur sa capacité à apporter cette "Decima" (10e C1) qui fait fantasmer le président Pérez et tous les socios, il a tenu à répondre aux critiques qui fustigent son bilan sur ce seul échec.
En trois sous sa houlette, les Merengue ont remporté un titre de champion d'Espagne, avec le record de points marqués en une saison (2012), un Coupe du Roi (2011) et sont à un match d'une deuxième en cas de victoire sur l'Atletico Madrid dans deux semaines. Mais ces trois demi-finales perdues de Ligue des champions sont son boulet. Un boulet qu'il a voulu atténuer devant les journalistes, ceux qui "ne l'aiment pas", avait-il assuré après le match retour contre Dortmund mardi. "Le titre et le record sont à moi, vous (les journalistes) voulez les supprimer mais n'y arriverez pas", a-t-il dit au cours de la conférence de presse de présentation du match de Liga contre le Real Valladolid de samedi.
Mourinho dans ses oeuvres
Fidèle à sa réputation de showman, il a manié l'ironie devant le parterre de journalistes et énuméré son bilan. "Nous avons gagné la Coupe du Roi pour la première fois depuis 20 ans et vous ne pourrez pas non plus nous l'enlever", a-t-il ajouté. "Les trois demi-finales de Ligue des champions qui, personnellement, ne me satisfont pas ne doivent pas être si faciles à obtenir puisque le Real n'en a eu que cinq en 21 ans sous 18 entraîneurs". "Voilà le pauvre palmarès de Mourinho: trois demi-finales en trois ans. Moi, je suis fier d'être celui qui a mis fin à l'hégémonie de Barcelone en Espagne."
Malgré son échec sur la scène européenne en Espagne, il a continué sa moisson de titres nationaux après ceux au Portugal, en Angleterre, en Italie et donc de l'autre côté des Pyrénées, auxquels s'ajoutent les Coupes dans chacun de ses pays. Un bilan qu'il défendra sûrement face "à son ami", le président Florentino Pérez lors de la discussion à la fin de la saison. "Je peux vous confirmer que j'ai cinq matches de championnat et une finale de la Coupe à jouer. Après, je m'assiérai avec le président (...) et nous parlerons de mon avenir", a-t-il dit. Ce sera après celle-ci et uniquement après qu'il prendra une décision sur son avenir. "J'ai toujours quitté mes clubs en bons termes (...) Le jour où je partirai d'ici ce ne sera pas différent", a-t-il toutefois prévenu.
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