Iniesta et Messi boostent le Barça
Les bonnes nouvelles
Messi pas loin du top
Lionel Messi est revenu à un très très bon niveau. Peut-être pas son meilleur, comme en témoigne son occasion de break manquée à la fin du premier quart d’heure (qui aurait pu permettre aux Blaugrana de mener 2-0), mais pas très loin si l’on considère son triplé et sa passe décisive sur le premier but d’Andres Iniesta : une lumineuse ouverture digne du Messi des années folles (2009-2012). L’Argentin a profité de ce Clasico pour dépasser la légende madrilène Alfredo Di Stefano au nombre de buts inscrits lors des matches Barça-Real (21 contre 18). Et il est devenu le premier joueur depuis la star hongroise des années 50, Ferenc Puskas, à réussir un hat-trick à l’extérieur lors d’un Clasico.
Iniesta étincelant
L’anti-héros du football espagnol avait revêtu ses plus beaux atours pour ce choc à Santiago-Bernabeu. Le joueur applaudi sur tous les terrains d’Espagne depuis son but décisif lors de la finale de la Coupe du monde 2010 a réalisé une prestation de premier plan avec une justesse technique à montrer dans les écoles : contrôles précis, passes dans les intervalles, disponibilité, Iniesta a réussi (quasiment) tout ce qu’il a voulu dimanche soir. Il a ouvert la voie aux Barcelonais d’un tir imparable (7e) et aurait pu inscrire un second but somptueux d’une reprise du gauche qui a frôlé le poteau adverse (60e). Il a surtout réussi un sacré tour de passe-passe pour mystifier Carvajal et Xabi Alonso –contraint de faire faute- et obtenir logiquement le penalty qui a donné la victoire aux siens. Little Big Man respire le football.
Des cadres de retour en forme
Même si Dani Alves et Xavi n’ont pas régalé comme ils avaient pu le faire lors de certains Clasicos récents, les éléments clefs du dispositif mis en place par Tata Martino ont brillé à Madrid. Après un début de match hésitant, Valdes s’est montré décisif aux moments importants, devant Benzema (55e) puis Bale (58e). Piqué a affiché une solidité qu’on ne lui connaissait plus, et Jordi Alba a retrouvé par moments son niveau de l’Euro 2012. La tour de contrôle Sergio Busquets a également retrouvé des couleurs en se montrant intraitable dans l’entrejeu. Enfin, Cesc Fabregas a su se rendre disponible par ses courses entre les lignes et par sa capacité à trouver des décalages. En fait, seuls Mascherano et Neymar ont été (très) décevants même si le jeune Brésilien a obtenu le premier penalty du Barça et l’exclusion de Ramos, décisifs (64e).
Le (gros) bémol
La défense catalane friable
Comme l’an passé, et contrairement aux années de gloire du Barça (2009-2011), l’arrière-garde barcelonaise a montré des signes de faiblesse rédhibitoires à ce niveau. L’attaque ne flambera pas toujours comme ça, et la défense catalane devra alors hausser son niveau d’un cran. Surtout si elle veut réaliser le doublé Liga – Ligue des champions, toujours possible mais pas (du tout) évident vu la concurrence. Valdes reste un grand gardien mais il n’est pas exempt de quelques fautes, comme sur le premier du Real. Dani Alves a énormément souffert face à Angel Di Maria et son activité débordante. Javier Mascherano a passé une soirée bien compliquée : battu par Benzema sur le premier but, il est coupable d’une mauvaise appréciation de la trajectoire sur le deuxième. Sans parler de sa lenteur ou de ses relances trop imprécises. En outre, Barcelone paraît en danger sur chaque corner ou coup-franc au niveau du jeu de tête. Clairement, le Carles Puyol des années glorieuses, celui qui sauvait les coups et qui était capable de débloquer des situations par un coup de tête, n’est plus que l’ombre de lui-même, souvent blessé et sur le déclin. Contre le Bayern, Chelsea, le PSG ou l’Atletico, la défense du Barça doit s’attendre à souffrir.
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