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Le RC Strasbourg vendu à un inconnu pour un euro symbolique

L'heureux nouveau propriétaire serait un jeunot, 32 ans, supporteur du club de son état, ingénieur en informatique sur le CV. C'est le président sortant du RC Strasbourg Jafar Hilali qui l'a présenté ce matin aux médias. Après le retrait du repreneur Sébastien Graeff, il lui aurait cédé les rênes pour un euro symbolique. _ Le début de la fin pour le club ? Le quotidien l'Alsace signe ce matin dans ses pages ce qui ressemble à un véritable avis de décès.
Article rédigé par franceinfo
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"Le football professionnel strasbourgeois, vieux de 78 ans, est mort", écrit sans détour L'Alsace. Pour le quotidien, la vente du club pour un euro symbolique "ressemble à une ultime provocation" de la part de "l'impayable Jafar Hilali", ce financier établi à Londres qui se surnomme lui-même "Mozart de la finance" et semble jouer aux apprentis comptables avec le club alsacien.

Mais qui est ce Thomas Fritz, présenté comme le nouveau proprio d'un Strasbourg en pleine déconfiture sportive et financière ? Un simple supporteur, qui s'inspirerait du modèle espagnol des "socios", coopérative d'intérêt collectif avec objectif non lucratif.
_ Utopie dans le monde du football ? Jafar Hilali ne fait pas non plus dans le sauvetage humanitaire. Il a expliqué à l'AFP avoir négocié deux bonus de 1,5 millions d'euros si le club remonte en Ligue 2 puis Ligue 1. Et un chèque de 10 millions, en cas de qualification en Ligue des champions, avec doublement de la mise en cas de victoire. De quoi assurer ses arrières... s'il n'est pas trop tard.

Le RCS a été rétrogradé en CFA vendredi dernier, à cause de son abyssal déficit de quatre millions d'euros. Sébastien Graeff, prêt à reprendre le club, a finalement jeté l'éponge, convaincu de l'impossibilité de le "redémarrer dans des conditions saines et pacifiées".
Le verdict viendra lundi prochain du tribunal de commerce. Le club pourrait être placé en liquidation judiciaire. Dans ce cas, les joueurs seraient libérés de leurs engagements. Ce matin, un huissier devrait venir constater que les conditions d’entraînement ne sont plus assurées à la Meinau. Procédure pour "couvrir" les joueurs, surtout ceux qui voudraient sortir de ce bourbier et aller signer ailleurs.
Une réunion du directoire du club est prévue aussi demain, pour décider d'un possible recours, après la décision de rétrogradation.

Cécile Quéguiner, avec agences

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