Le monde du football rend hommage à Thierry Roland
"Il se faisait une telle joie de reformer le tandem" , explique Jean-Michel Larqué — en larmes — avec qui Thierry Roland devait au départ commenter l'Euro-2012 : "Il est parti sans ça, le plus terrible c'est que sa dernière joie, j'aurais pu la lui procurer." Le journaliste connaissait son état de santé : "Il se sentait partir, il se sentait faible. Il m'avait dit que s'il lui arrivait quelque chose, il me regarderait de là-haut depuis la grande prairie."
"C'était la voix du foot pour des millions de personnes et c'était mon ami" , commente — ému — Michel Platini. Le président de l'UEFA ajoute que, pour lui : "Thierry, c'était aussi mon histoire, ma carrière, mes victoires et une partie de ma vie..."
Depuis Donetsk où il prépare les quarts de finale, Laurent Blanc salue "une encyclopédie du football" . Après une minute de silence à sa conférence de presse en hommage au journaliste, le sélectionneur présente ses "condoléances à sa famille de la part de l'équipe de France, du staff et des joueurs" , il parle d'un "amoureux du sport qui disparaît, ça nous a beaucoup touché" .
Il avait chez lui "la collection entière depuis les années 50 de France-Football" , rappelle Eugène Saccomano, commentateur sportif lui-aussi. Il insiste sur la vie d'un "passionné absolu, un grand professionnel" qui n'oubliera jamais la victoire des Bleus au Mondial 1998, après laquelle Thierry Roland avait dit : "on peut mourir tranquille, enfin le plus tard possible, mais on peut."
À TF1 où il a travaillé "pendant plus de dix ans" avec Jean-Claude Dassier, on évoque "un monument de la télévision et du commentaire sportif, un type remarquable sur le plan du boulot" . L'ancien patron des sports de la première chaîne se rappelle : "Il était raillé pour ses tics de langage, mais sur le plan de la documentation, de la description, il était formidable."
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