La France et la Tunisie se quittent sur un match nul 1 partout
C'est un match nul... mais c'est un échec pour les Bleus. L'équipe de France de football aurait dû largement dominer la Tunisie ; en fait elle a été dominée tout le match...
_ Voilà qui remet très clairement en cause, selon les spécialistes, le 4-3-3 décidé par l'entraîneur. Raymond Domenech l'avait avoué : le nouveau système favorisait l'offensive... au détriment de la défense. Pari trop risqué, donc.
Les Tunisiens l'ont bien compris ; en débordant la défense française, Issam Jemaa a ouvert rapidement la marque. Les Bleus n'ont égalisé qu'après la mi-temps - but de William Gallas de la tête.
_ Comme face au Costa Rica mercredi à Lens, les Bleus ont encaissé un but dès le début du match... L'analogie s'arrêtera là. Car l'allant des Français contre le Costa Rica n'était plus là. Les bons côtés du 4-3-3 étaient comme estompés, tandis que les défauts ressortaient cruellement, à savoir une défense à cinq éléments (avec Toulalan devant la ligne arrière de quatre éléments) complètement coupée du reste de l'équipe.
Après la pause, Domenech fit entrer Planus (1re sélection) à la place d'Abidal en charnière centrale. Le sélectionneur est-il déçu par la prestation d'Abidal, qui joue à gauche et non dans l'axe au Barça? Gallas, qui n'avait joué qu'une mi-temps contre le Costa Rica, poursuit en revanche sa montée en régime et a tenu plus d'une heure, s'offrant le but de l'égalisation en prime. C'est rassurant pour la suite.
Les cinq éléments offensifs du 4-3-3 français ne sont pas arrivés cette fois
à emballer le match comme à Lens. Les Bleus ont-ils payé la décontraction d'un
stage familial en Tunisie? Ont-ils envisagé ce match de façon trop "amicale"? Les Bleus, en tout cas, ont mieux tenu le coup physiquement que des Tunisiens
un peu émoussés en fin de match.
Les "Aigles de Carthage", soutenus à pleins poumons par un Stade de Radès
qui s'est rempli après le coup d'envoi (près de 60.000 personnes), avaient
observé soigneusement le match des Bleus face au Costa Rica. Et ils avaient pris
leurs précautions face au fameux côté gauche des Tricolores, "surarmé" avec
Evra, Malouda et Ribéry.
_ Le joueur du Bayern Munich eut ainsi droit à un traitement de faveur, comme ce "tampon" de Ifa juste avant la mi-temps.
Comme à Lens, Ribéry et Gourcuff furent les deux joueurs à sortir du lot et
à essayer de créer, de varier, de renverser. En vain pendant la première
période.
_ Gourcuff envoya ainsi son coup franc sur Gallas, qui manqua de peu (15e),
Ribéry tira juste à côté (23e) puis trop mollement (35e). Malouda buta quant à
lui sur le gardien tunisien (45e).
Après la pause, Domenech choisit de faire rentrer Henry à gauche à la place
de Ribéry, sans doute pour épargner à ce dernier des coups supplémentaires.
Anelka, après le but égalisateur de Gallas, fut quant à lui remplacé par
Gignac. Valbuena, buteur contre le Costa Rica, lui, n'est pas rentré.
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