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L'Espagne se régale, et file en finale

Les joueurs espagnols ont totalement dominé des Russes à côté de leur match, en s'imposant 3-0. Ils retrouveront l'Allemagne, pour leur première finale depuis 1984.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Christian Charisius)

Autant hier soir la qualification de l'Allemagne était quelque peu contraire au déroulement de la partie face aux Turcs, autant ce soir l'Espagne a nettement mérité de se hisser jusqu'en finale. Brouillons et fébriles face aux Italiens, les joueurs de Luis Aragones se sont "promenés" contre les Russes, pour un score final de 3-0. Les Espagnols ont remporté l'Euro en 1964, et ils ont perdu leur dernière finale face aux Français en 1984.

La première période n'a pas, loin de là, fait vibrer les foules. Les deux équipes, qu'on imagine pour différentes raisons crispées par l'enjeu, peinent à se mettre en évidence, et le public n'a droit qu'à des demi-occasions. Sans d'ailleurs qu'une formation sorte vainqueur de ce petit jeu, puisque les Espagnols jouent bien au milieu de terrain sans parvenir à se montrer dangereux devant, malgré l'abattage de Senna et Fabregas. Ce dernier ayant remplacé Villa (33e), le meilleur buteur de la compétition blessé sur un coup-franc.

Les Russes sont notamment handicapés par la transparence d'Arshavin, qui subit peut-être le contrecoup "mental" de sa célébrité soudaine. Ce sont pourtant les joueurs entraînés par Guus Hiddink qui se créent la seule belle situation de ces 45 premières minutes, lorsque Pavlyuchenko amortit et frappe juste à côté des buts de Casillas.

Une seconde période d'école

Au retour des vestiaires, l'Espagne se décide enfin à puiser dans le talent de ses individualités, et accélère comme en phase qualificative. Iniesta vient chatouiller la défense russe, et centre fort pour la reprise soudaine et du plat du pied de Xavi, pour un but 100% Barcelonais (50e).

Le score aurait même pu s'alourdir dix minutes plus tard, grâce au duo aux cheveux longs, Sergio Ramos et Fernando Torres. Le latéral centrant deux fois de suite pour l'attaquant, qui ne pouvait suffisamment redresser la balle et inquiéter le portier russe.
_ Et on se demande alors, justement, ce qui arrive à l'équipe de Russie. Mésententes, courses courtes, passes brouillonnes. On ne reconnaît ni Arshavin, ni surtout Semak, très performant avant cette demi-finale.

En réaction, les Espagnols se font plaisir et Fabregas adresse une belle passe de volée pour Güiza, à peine entré en jeu, qui contourne Akinfeev pour le 2-0 (73e). Avant un nouveau très joli but, aérien, signé du milieu Silva. Ce dernier se retrouve presque seul au centre de la surface et ajuste le portier russe du pied gauche, tranquillement (82e).
_ Avec un score si lourd, les Russes ne reviendront pas et ils quittent la compétition après être totalement passés à côté de leur match.

Matteu Maestracci

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