L'équipe de France snobe ses supporters (ou presque)
Eliminés de l'Euro en quart de finale, la plupart des joueurs français ont évité leurs fans venus les attendre sous la pluie à leur retour, à l'aéroport du Bourget.
Un retour en catimini. Après leur atterrissage à l'aéroport du Bourget, près de Paris, dimanche 24 juin en fin d'après-midi; la quasi-totalité des joueurs de l'équipe de France ont boudé les supporters venus les accueillir. Quelques dizaines de fans avaient fait le déplacement, à peine plus que le nombre de journalistes.
Les joueurs n'ont fait aucune déclaration, quittant au compte-gouttes l'aéroport. Seul le milieu Yann M'Vila s'est arrêté plusieurs minutes pour poser avec de jeunes supporters, s'attirant les louanges de la foule. "C'est super ce que tu as fait, garçon !", lui a ainsi crié un père de famille. Interrogé par la presse sur son geste, le joueur a expliqué : "C'est normal, ils ont attendu sous la pluie, on n'allait pas les laisser". Le milieu de terrain Alou Diarra a également posé avec quelques enfants avant de partir. Franck Ribéry a de son côté recueilli les applaudissements les plus nourris, et a ouvert la vitre de sa voiture pour saluer la foule avant de s'en aller.
La déception des supporters
Samir Nasri, Karim Benzema et le défenseur Laurent Koscielny ne sont quant à eux pas sortis du terminal devant les supporters, mais sont repartis du Bourget directement en avion, selon des sources policières. Les autres joueurs ne se sont pas arrêtés, provoquant la déception des supporters. "C'est la moindre des choses, on les attend depuis plusieurs heures sous la pluie. Ribéry nous a salués, c'est déjà ça", a souligné Bertin, éducateur sportif à Aulnay-sous-Bois. Certains, bien plus déçus encore, ne mâchaient pas leurs mots: "Ils sont nuls", pouvait-on entendre, ou encore, "ils portent mal le maillot".
"On peut toujours rater un match et ça, on peut le pardonner, mais on ne peut jamais pardonner des comportements inadéquats parce que le football, ce n'est pas n'importe quel sport dans notre pays, c'est deux millions de personnes qui sont licenciées, c'est vraiment les idoles de toute une génération, de tous les gamins", a par ailleurs estimé l'ancienne ministre des Sports Roselyne Bachelot sur France 2. "Véritablement c'est impardonnable".
Samedi, à Donetsk, les Bleus ont été éliminés de l'Euro en quarts de finale, battus 2 à 0 par l'Espagne championne du monde et d'Europe en titres. Chaque joueur français a néanmoins touché une prime de 100 000 euros pour avoir atteint les quarts de finale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.