Ligue des nations : l’équipe de France à l’heure des rattrapages face à la Belgique
Trois mois après l’échec de l’Euro, les Bleus vont disputer une demi-finale de Ligue des nations face à la Belgique jeudi (20h45), avec l’espoir de remporter un nouveau titre international à la fin de la semaine.
L'occasion est belle de se racheter. Alors que la possibilité d’organiser une Coupe du monde tous les deux ans fait beaucoup parler, la multiplication des compétitions internationales a au moins un avantage : la chance de rebondir vite après un échec. Trois mois après leur déroute contre la Suisse en huitièmes de finale de l’Euro (3-3, 4-5 aux t.a.b.), les Bleus se présentent face à la Belgique jeudi 7 octobre, en demi-finale de la Ligue des nations (20h45).
L'objectif : mettre de côté la mauvaise note du championnat d'Europe et aller chercher un titre international à l'issue de cette semaine de phases finales, dans une compétition débutée en septembre 2020. Premiers d’une poule dans laquelle se trouvaient également le Portugal, la Croatie et la Suède, les Bleus ont rallié Turin mercredi, sur les terres des champions d’Europe en titre. Avec l'ambition d'obtenir le premier prix, et d'être meilleurs que les Belges, les Espagnols et les Italiens pour soulever le trophée dimanche, dans le stade San Siro de Milan.
Didier Deschamps et ses joueurs en rêvent : "C'est une parenthèse enchantée. Dans l'histoire des équipes nationales, il y avait deux titres (l'Euro et la Coupe du monde), maintenant il y a celui-ci", s'est réjoui le sélectionneur mercredi lors de la conférence de presse de veille de match.
Le parfum des grandes compétitions
Surtout, cette phase finale peut permettre aux Bleus de mettre enfin derrière eux l'échec de l'élimination à l'Euro. Depuis leur retour de vacances, les questions de chaque conférence de presse semblent découler de cette désillusion. Mardi à Clairefontaine, ils ont reçu la visite du "dirlo", le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, au message limpide : "Je vous demande d’être motivés."
Si l'épreuve ultime fixée à Didier Deschamps se trouve dans un peu plus de douze mois avec la Coupe du monde au Qatar, un nouveau titre international serait un boost pour la confiance de tout le groupe. La Ligue des nations n’est pas un Euro, ni une Coupe du monde. Elle ne passionne pas autant les foules. Ce n'est pas un partiel blanc pour autant.
Son trophée n’a rien d’anodin. Demandez plutôt aux Portugais, vainqueurs de la première édition en juin 2019 face aux Pays-Bas (1-0). L'atmosphère autour des Bleus sent bon la phase finale, comme l'a confirmé Hugo Lloris hier : "Il y a quelque chose dans l'air. On se prépare à jouer une demi-finale, contre la Belgique. Donc on sent qu'il y a de l'enjeu."
Où en sont les Bleus ?
Avant de rêver d’une finale victorieuse, l’équipe de France devra tout de même répondre à quelques questions sur son niveau actuel. Après avoir raté son examen de passage en quarts de finale le 28 juin face à la Suisse à l'Euro, elle n’a pas eu énormément de temps pour potasser. Deux matchs brouillons lors de la rentrée face à la Bosnie (1-1) et l’Ukraine (1-1), et une bonne copie face à la Finlande (2-0).
Avant d’aborder ce dernier carré entre Turin et Milan, il serait osé de dire que les Bleus de Deschamps affichent de grandes certitudes. Face à la Finlande à Lyon, les Tricolores avaient joué à trois défenseurs centraux et sans Kylian Mbappé, bien présent jeudi. Quels choix va effectuer le sélectionneur au moment d’affronter la Belgique, équipe numéro 1 au classement Fifa ?
Si la France passe des rattrapages jeudi soir, les Diables Rouges, eux, n’en sont plus là depuis longtemps. La Belgique, avec une génération dorée de plus en plus vieillissante, a enchaîné les désillusions ces dernières années sur la scène internationale et s’avance davantage avec le statut de redoublant. Mais un redoublant qui a de la "gueule", avec ses Romelu Lukaku, Kevin de Bruyne, Eden Hazard et autres internationaux très expérimentés.
San Siro dans le viseur
Alors que la Ligue des nations apparaît comme l’une des dernières chances pour cette génération de soulever un trophée, l’envie de bien faire sera très certainement décuplée par la possibilité de s'offrir les Bleus qui les ont éliminés en demi-finale du Mondial 2018. Une performance qu’espère à nouveau réaliser Didier Deschamps, qui connaît si bien les terres sur lesquelles ses protégés vont évoluer jeudi soir, pour avoir joué (1994-1999) à la Juventus avant d'en devenir l'entraîneur (2006-2007).
En revanche, le sélectionneur connaît moins bien le Juventus Stadium - "j'y suis venu pour des raisons professionnelles", a-t-il affirmé -, où se déroulera cette demi-finale entre la France et la Belgique, et qui fera office de centre de rattrapages pour les Bleus.
En espérant que l’antre du club turinois leur réussisse mieux que le stade national de Bucarest, où l’équipe de France avait chuté face à la Suisse le 28 juin. Avant un examen final à San Siro dimanche soir ?
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