Incidents Reims-Bastia : le supporter n'aurait pas été blessé par un tir de Flash-Ball

Après les incidents survenus samedi soir à Reims, à l'issue du match entre Reims et le Sporting Club de Bastia, le procureur de la République de Reims a confirmé l'usage d'un Flash-Ball, à une seule reprise : "Un policier a bien fait usage d'un flash-ball en visant un supporter à l'abdomen ."  Au cours d'incidents entre supporters et policiers, un supporter corse de 22 ans a été gravement blessé : "Son œil serait définitivement perdu ", a précisé lundi à la mi-journée le procureur de Reims. Mais ce n'est pas ce tir qui aurait blessé à l'œil ce supporter Il serait tombé à terre après une course-poursuite entre lui et la police. Une information judiciaire va être ouverte sur ce point. 

Sept supporters jugés en comparution immédiate

Selon le magistrat, "des insultes ont été proférées à l'encontre des forces de police pendant tout le match" entre les deux équipes et à l'encontre du préfet Erignac mort assassiné à Ajaccio en 1998 ." 

Sept des huit supporters du Sporting Club de Bastia, auteurs présumés de violences sur les forces de l'ordre, sont jugés en comparution immédiate lundi à partir de 14h00. Sept personnes en garde à vue pour "outrages, menaces, rébellion à l'égard de personnes dépositaires d'une autorité publique". 

Les syndicats étudiants ont appelé à une journée "université morte" ce lundi à Corte (Haute-Corse), après ces gardes à vue qui ont provoqué des violents débordements dimanche autour du commissariat de Bastia. Trois syndicats étudiants nationalistes appellent à un rassemblement à 18h00 devant la gendarmerie de Corte.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a accusé "des pseudo-supporters" du Sporting Club de Bastia d'avoir "agressé les forces de l'ordre à Reims et à Bastia". Gilles Siméoni, le président du Conseil exécutif de Corse, a demandé une enquête "indépendante et impartiale".