Incidents en marge du match Reims-Bastia : les plaintes pour violences contre des policiers classées sans suite
Le parquet de Reims a annoncé, mardi, que les plaintes déposée contre des policiers par des supporteurs de Bastia étaient classées sans suite. Ces plaintes faisaient suite à des incidents qui avaient éclaté entre des supporteurs et des policiers, le 13 février 2016, en marge d'un match Reims-Bastia.
Le parquet de Reims a décidé de classer "sans suite" les plaintes pour "violences aggravées, faux et usage de faux" déposées contre des policiers par huit supporteurs du club de foot de Bastia rapporte, mardi 6 décembre, France Bleu RCFM. L'un d'eux avait été gravement blessé à l'œil et affirme que cela est due à un tir de flash-ball.
Cette décision intervient alors que ces huit supporteurs seront jugés le 15 décembre, en appel. Joint par France Bleu, l'un des avocats des prévenus, Me Jean-André Albertini, se dit "assez surpris à plusieurs niveaux (…) sur la concomitance entre ce fait de classement sans suite qui intervient une semaine avant que nous ne passions devant la cour d’appel de Reims."
Des actions judiciaires à venir
Me Albertini se dit étonné du calendrier : "Nous sommes assez surpris de cette conjonction de faits judiciaires alors que d’un côté il y a une rapidité d’enquête concernant les faits des policiers et une lenteur problématique et inquiétante concernant l’instruction de Maxime Beux [blessé à l'œil lors des incidents, ndlr] qui attend aujourd’hui encore son rapport d’expertise médicale" précise l'avocat. "Le classement sans suite ne va pas nous arrêter. Nous avions aujourd’hui la possibilité de saisir un juge d’instruction, ce que nous allons faire de manière coordonnée avec mes confrères qui assurent la défense des supporters qui ont été interpellés à Reims" ajoute t-il.
Les incidents avaient éclaté dans le centre-ville de Reims le 13 février 2016, entre des supporteurs du Sporting Club de Bastia et des policiers, au terme du match Reims-Bastia. L'un des avocats des supporteurs avaient décidé de déposer plainte pour "faux et usage de faux", estimant que la version d'un fonctionnaire n'était pas conforme à ce que montraient des vidéos de la scène. Le 13 mai, sept supporteurs corses avaient été condamnés à Reims à des amendes allant jusqu'à 2 000 euros pour outrage et rébellion contre la police.
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