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Bordeaux rétrogradé en N1 : "On a les fonds pour aller à la fin de la saison" de Ligue 2, assure le président des Girondins, Gérard Lopez

La direction girondine a fait part jeudi de son incompréhension après à la décision de la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle de gestion.

Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'avocat Laurent Cotret (à gauche) et Thomas Jacquemier (à droite), directeur général délégué des Girondins, entourent le président de Bordeaux, Gérard Lopez, lors d'une conférence de presse tenue, le 7 juillet 2022. (MAXPPP)

Il a mis en avant son incompréhension. Le président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, a tenu une conférence de presse jeudi 7 juillet, pour réagir à la décision, mardi, de la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). Cette dernière a confirmé la rétrogradation administrative du club en National 1.

Le président des Girondins a insisté sur la "surprise" de cette décision. "La décision de la DNCG en appel, ce n'est pas juste débouter le club. C'est débouter deux conseils légaux, un tribunal de commerce, un conciliateur... Des gens qui ont accès aux mêmes documents, aux mêmes montants. Tout ce monde (...) a donné une réponse favorable", a déclaré Gérard Lopez. 

"On croit dur comme fer qu'on a un projet qui tient la route. (...) Ce club a un futur qui est positif. Nettement plus positif que ce qu'il était lors de la reprise."

Gérard Lopez, président des Girondins de Bordeaux

en conférence de presse

"On a répondu point par point à toutes les demandes qui ont été faites. Par le texte mais aussi par des actes juridiques", a-t-il également affirmé. Pour Thomas Jacquemier, directeur général délégué, les Girondins "avaient répondu à la demande principale de la DNCG".

"Un projet qui tient la route"

"On estime que nous avons apporté les éléments qui permettent de démontrer qu'il y a une diminution de la dette et la fameuse couverture attendue par la DNCG pour l'achat de joueurs, a détaillé l'avocat Laurent Cotret, qui a insisté sur le fait que le club n'était pas en cessation de paiement. Le reste étant les autres éléments de recette que tout club a. (...) C'est un peu surprenant d'en être arrivé à ce point. Très honnêtement, lundi soir, on avait le sentiment d'avoir coché toutes les cases".

"Lors du premier passage, nous étions critiquables sur un aspect : la vente des joueurs. Or aujourd'hui nous avons des offres et le montant des ventes dépassera ce qui a été demandé. On a accepté la décision mais il y a désormais des solutions", a encore exposé Gérard Lopez. "On a les fonds pour aller jusqu'à la fin de la saison" de Ligue 2, a-t-il répété à de nombreuses reprises. Surtout, le club a "les moyens d'aller au bout de la saison sans vendre un seul joueur".

Une situation bloquée par "l'absence de motivation"

Gérard Lopez dénonce en outre l'absence de motivation de la décision, étape obligatoire pour saisir l'appel. "On ne peut pas saisir un appel tant qu'on n'a pas la motivation. Cela fait 48 heures que le club court un risque majeur, que nous avons apporté toutes les réponses, que l'argent est bloqué sur un compte, et qu'on n'a toujours pas la motivation. On trouve cela très grave", déplore-t-il. 

Il reste deux recours possibles pour le club. Les Girondins ont la possibilité de contester la décision de la commission d'appel dans un délai de 15 jours devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), une instance de conciliation dont l'avis du conciliateur n'a pas de caractère contraignant. En parallèle, ils peuvent également saisir le tribunal administratif. Dans tous les cas, "il faut juger, martèle Laurent Cotret. Il faut que le CNOSF puisse se réunir sereinement, puisse examiner notre dossier. Nous demandons un examen le plus objectif possible." Le délai pour agir est restreint par le calendrier sportif et la reprise du championnat de Ligue 2 fixée au 30 juillet. 

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