Football : un chiffre d'affaires record sur le terrain français, grâce aux "capitaux chinois, qataris, russes, américains"
Le poids du football professionnel est en hausse dans l'économie française. Pour la saison 2015-2016, la filière a généré 7,5 milliards d’euros de chiffre d'affaires, faisant un bond de 27 % en 5 ans, surtout dû aux investisseurs étrangers.
Le poids du football professionnel est en hausse dans l'économie française. Pour la saison 2015-2016, la filière a généré 7,5 milliards d’euros de chiffre d'affaires dans les clubs et auprès de leurs partenaires, soit un bond de 27 % en 5 ans. Il a été chiffré jeudi 16 novembre par le baromètre des impacts économiques et sociaux du football professionnel, publié par le syndicat Première Ligue, l'Union nationale des clubs professionnels (UCPF) et l'agence EY. Dans le même temps, les créations d'emplois ont progressé de 13 % dans la filière, pour atteindre près de 35 000 employés.
Le secteur du ballon rond dominé par quatre clubs
Le "big four" français est composé du Paris Saint-Germain, de l’AS Monaco, de l’Olympique lyonnais et de l’Olympique de Marseille. Ce quatuor footballistique représente à la fois une belle vitrine de l'élite et un moteur économique, grâce à l'argent injecté par des actionnaires étrangers, souligne Bernard Caïazzo, le président du syndicat des clubs de Ligue 1, Première Ligue, qui cite "les capitaux chinois, qataris, russes, américains".
C'est une bonne chose pour le football français, mais pour les autres clubs, cela signifie que sans l'arrivée d'investisseurs puissants, il sera quasiment impossible de concurrencer ce 'big four'.
Bernard Caïazzo, président de Première Ligueà franceinfo
Toutefois, sur la pelouse des résultats, le président de Première Ligue pointe la différence entre les objectifs et les moyens, ce qu'il appelle "le paradoxe français".
On voudrait gagner la Champions League en ayant les moyens de Luzenac et de Bourg-en-Bresse, des villes et des clubs particulièrement remarquables et qui ont beaucoup de mérite.
Bernard Caïazzo
Peu d'investisseurs français, mais plutôt des investisseurs étrangers. Le monde du football ne se distingue pas par sa singularité, ajoute Bernard Caïazzo. "C'est vrai dans d'autres secteurs de l'économie", dit-il.
Même avec sa progression économique, la Ligue 1 française reste une petite joueuse sur le terrain européen avec un chiffre d’affaire d'1,5 milliard d’euros. Elle est 5e du classement dominé par le championnat anglais qui pèse 4,9 milliards. Il devance la Bundesliga allemande, la Liga espagnole et la Serie A italienne.
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