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Football : Arjen Robben, finaliste de la Coupe du monde 2010 avec les Pays-Bas, raccroche pour de bon

Le génial et caractériel dribbleur de la sélection des Pays-Bas, Arjen Robben, vice-champion du monde 2010, a annoncé jeudi pour la seconde fois mettre fin à sa carrière, à 37 ans.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Néerlandais Arjen Robben, sous les couleurs du Bayern Munich dont il a fait les beaux jours, le 11 mai 2019. (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / AFP)

L'élégant numéro 10 Arjen Robben, célébré pour son pied gauche de velours et ses crochets déroutants, raccroche cette fois définitivement les crampons, frustré par une dernière aventure en Eredivisie de nouveau polluée par les blessures, un an après être sorti de sa retraite. Une décision qu'il a expliquée jeudi 15 juillet dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

"En regardant la saison passée, j'ai dû parvenir à la conclusion honnête que le nombre de matchs joués était décevant. Mon coeur de footballeur veut continuer... mais la décision d'arrêter est juste et réaliste."

Arjen Robben

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Le livre d'or de Robben, ex-gloire du Bayern Munich bardée de titres, se referme donc sur un dernier chapitre au goût amer dans le club de sa région natale au nord des Pays-Bas, où il a peaufiné ses dribbles dès l'âge de 12 ans en intégrant le centre de formation. Pour sa dernière saison, il n'a pu disputer qu'une demi-douzaine de rencontres.

"Tout le monde au FC Groningue espérait et désirait que Robben continuerait pour une autre saison, il a décidé d'arrêter après une longue délibération", a regretté l'équipe au maillot vert et blanc. Au pays des "Oranje", le rapide et très technique ailier droit reste un roi, malgré un palmarès vide de tout titre international.

20 titres au Bayern

Son plus grand regret restera la finale de Coupe du monde perdue en 2010 face à l'Espagne (0-1 en prolongation), où il manque notamment un face-à-face avec Iker Casillas à l'heure de jeu, quand les deux équipes sont encore à égalité. Troisièmes du Mondial 2014, les Pays-Bas menés par le trio Robben-Sneijder-van Persie ont aussi connu un grand passage à vide lors de l'Euro 2012, plombé par des querelles d'ego et des défaites au premier tour contre l'Allemagne, le Portugal et le Danemark.

Le gaucher virevoltant a construit sa réputation à Groningue et au PSV Eindhoven, avant de larguer les amarres pour rejoindre Chelsea (2004-2007) puis le Real Madrid (2007-2009), traumatisant ses adversaires par sa "spéciale" : repiquage vers l'intérieur depuis la droite, contournement des défenseurs et frappe du gauche dans la lucarne opposée.

"Robben fait tout le temps le même geste et tout le monde le sait. Mais il a un coup de reins et un sens du but exceptionnel"

Raphaël Guerreiro, joueur du Borussia Dortmund

AFP

De 2009 à 2019, Robben a en effet écrit son histoire au Bayern Munich, à qui il a offert 99 buts en Bundesliga et une moisson de trophées : vingt, au total. Avec le "Rekordmeister", il a notamment été huit fois champion d'Allemagne et, surtout, soulevé la Ligue des champions en 2013, inscrivant le but vainqueur d'une finale haletante contre Dortmund (2-1). Son association de bienfaiteurs avec Franck Ribéry a régalé les supporters du géant allemand, au point que leur duo s'est fondu dans un même surnom: "Robbéry", ou "Rib-Rob".

Une carrière hâchée par les blessures

Mais Arjen Robben, c'est aussi un joueur régulièrement fauché au top de sa forme par une blessure malheureuse. À Madrid, il avait même gagné le surnom de "joueur de cristal" pour sa fragilité physique. L'Allianz Arena avait rugi de bonheur quand l'ailier néerlandais, retraité de la sélection depuis 2017, avait refoulé la pelouse en mai 2019 après cinq mois de blessure. "Cet accueil des fans, c'était de la chair de poule pure", avait lâché l'intéressé.

"J'ai envie de continuer à jouer, mais je ne veux plus passer cinq mois arrêté par une ou plusieurs blessures, ça n'a aucun intérêt. Je connais mon corps, j'ai encore la force physique, l'endurance, la forme, je peux encore jouer quatre, cinq ans, à condition d'être épargné par les blessures", avait-il annoncé peu de temps après. Une prémonition. Ses soucis physiques ne lui ont pas laissé cette chance.

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