Foot : les crampons des joueurs de Braga auraient disparu avant leur match contre l'OM

La police de Marseille a été saisie d'une plainte pour le vol des chaussures des joueurs de l'équipe de Braga, qui a perdu (1 à 0) sur la pelouse de l'OM, jeudi 5 novembre, en Ligue Europa. La veille, les crampons des footballeurs portugais auraient mystérieusement disparu alors qu'ils avaient été entreposés dans un vestiaire du Stade Vélodrome après l'entraînement. Du coup, les Portugais ont dû disputer leur rencontre avec des crampons neufs, générateurs d'ampoules.

Selon l'encadrement de Braga, les chaussures étaient restées mercredi dans le vestiaire, dans une caisse posée au-dessus des autres. Jeudi matin, elles n'y étaient plus, poussant les Portugais à évoquer "un cambriolage inacceptable dans une enceinte qui va accueillir des matchs de l'Euro 2016". "Je trouve ça incroyable, s'est emporté jeudi le président de Braga, Antonio Salvador Rodrigues. Aucune porte n'a été forcée, comment ont disparu les chaussures ?" Le club portugais a alerté l'UEFA et a menacé de demander le report du match.

Des crampons retrouvés à l'hôtel des joueurs

De son côté, face à cette situation, l'Olympique de Marseille a d'abord proposé d'affréter un avion pour permettre aux Portugais d'aller chercher d'autres chaussures à Braga. Face au refus portugais, le club phocéen propose d'acheter des crampons. Après un nouveau refus, les Portugais finissent par accepter et l'OM leur fournit en express 20 paires de chaussures, de trois marques différentes, quelques heures avant le match.

Vendredi matin, comme le relaie France 3 Provence-Alpes, l'enquête policière se poursuivait, avec l'audition de vigiles et de responsables de la sécurité de l'OM. "Rien ne permet d'infirmer la version des dirigeants portugais", a indiqué la police. Pourtant, de gros doutes entourent la version des dirigeants de Braga, comme le souligne BFMTV.

Car une trentaine de paires de crampons, dont l'existence n'avait pas été signalée aux policiers, ont été retrouvés jeudi à l'hôtel où logeait l'équipe de Braga, qui a refusé une perquisition des chambres des joueurs. Une évolution de l'enquête qui fait s'interroger un policier marseillais cité par La Provence : "Et s'ils les avaient paumés et avaient mis la faute sur l'OM, histoire de leur mettre un coup de pression ?"