Fédération française de football : pas de révolution attendue

Le bouleversement de la gouvernance du foot français, réclamé haut et fort après l'échec de l'équipe de France en Coupe du monde, n'aura pas lieu. En tous cas pas tout de suite.
_ Le conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) se réunit aujourd'hui à Paris. Et il ne devrait pas y avoir de démission collective. Une seule certitude, Jean-Pierre Escalettes va quitter son poste. Le président de la FFF l'a annoncé en début de semaine.

Son successeur, sauf improbable surprise, devrait être l'actuel président de la ligue amateur, Fernand Duchaussoy, âgé de 67 ans. Un nom qui fait grincer quelques dents. Il signifie en effet une continuité dans la gestion des affaires du foot français, alors que beaucoup demandaient, sinon une révolution, du moins du changement.

Bon nombre d'acteurs du football professionnel, comme le président de la LFP (Ligue du football professionnel), Frédéric Thiriez, des représentants de l'équipe de France victorieuse en 1998, le président de l'OL Jean-Michel Aulas réclament une plus grande présence des professionnels dans la gouvernance de la FFF.
_ L'idée d'un partage du pouvoir entre amateurs et professionnels a notamment été évoquée. Un point de vue qui a l'assentiment du ministère des Sports.

Une demande qui effraie le monde amateur, qui n'a pas l'intention d'abandonner la partie. Pour Fernand Duchaussoy, les pros "confondent la gouvernance de la Fédération avec celle de l'équipe de
France. On est en train de jeter le bébé avec l'eau du bain alors que le
système a fait ses preuves en 1998, en 2000, en 2006 ".

Des tractations politiques en coulisse qu'un homme doit observer avec attention. Laurent Blanc s'apprête à prendre les rênes de l'équipe de France. Le futur sélectionneur des Bleus devrait sortir de son silence la semaine prochaine.