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Liga : le Barça au bord de l'implosion après son nul face à Grenade

Déjà à la rue contre le Bayern la semaine passée, les Blaugrana ont frôlé la correctionnelle contre le 17e du championnat lundi. 

Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La déception de Ronald Araujo et des Barcelonais, tenus en échec à domicile par Grenade en liga (1-1), lundi 20 septembre 2021. (JOSE BRETON / NURPHOTO via AFP)

Peut-on être et avoir été ? Pour Barcelone, la réponse est visiblement non. Loin des fastes de la décennie précédente, le club catalan n'en finit plus de traîner sa misère. L'ambiance morne, en partie due à la jauge imposée dans les stades espagnols, ne fait que renforcer cette atmosphère de fin de banquet. Le Camp Nou n'est pas encore un linceul mais la désillusion est forcément proportionnelle à la grandeur d'une équipe qui aura fait rêver des millions de personnes à travers le monde. Aujourd'hui, on la regarderait presque avec pitié. 

Humiliés par le Bayern Munich pour son entrée en lice en Ligue des champions la semaine passée (0-3), sans avoir cadré un seul tir durant ce match, les Blaugrana ont poussé la douleur de l'auto flagellation jusqu'à souffrir le martyr à domicile contre Grenade, 19e de la Liga avant ce match. Un match où, après 90 secondes, Sergio Busquets se faisait balader aux abords de sa surface avant qu'un centre andalou ne trouve Duarte, essentiellement marqué par son ombre, au second poteau. Tellement symptomatique de ce Barcelone en pleine crise de doute. 

Monument en péril 

Le départ de Messi n'explique évidemment pas tout. L'arbre n'était certes pas très grand mais il parvenait, par son génie, à cacher la forêt. Il n'empêche que le ver est dans la fruit depuis longtemps. Sans l'Argentin, il se propage simplement beaucoup plus vite. Toutes les strates sont désormais touchées, du banc jusqu'à la pointe de l'attaque. Forcément, comme presque toujours dans ces cas-là, les regards se tournent vers l'entraîneur. Ronald Koeman avait, selon la presse espagnole, trois matchs pour redresser la barre du Titanic. Il vient de percuter un premier iceberg. Mais le coach néerlandais ne peut pas, ne doit pas, être tenu comme le seul responsable d'un possible naufrage. 

Le constat premier est que le FC Barcelone souffre d'un manque patent de talent. Sans Dembele, Agüero et Fati, tous absents de la feuille de match, c'est encore plus vrai. Coutinho s'enferre dans les mêmes dribbles prévisibles, Depay a trop tendance à vouloir endosser le costume du sauveur et De Jong, en dépit de toute sa classe, semble parfois complètement perdu sur le terrain. Dans ces cas-là, les cadres sont supposés montré la voie et monter la voix. Mais Piqué, rentré au poste d'attaquant en fin de match (!) ou Busquets s'asphyxient à courir vainement derrière leur passé. Le corps n'y est plus, l'esprit à peine davantage. Heureusement, certains sont encore capables de rébellion. Ce ne sont pas ceux qu'on attend le plus, mais Araujo, auteur d'une tête rageuse à la 90e minute, a prouvé que la bête bougeait encore. Pour combien de temps ?  

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