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Euro : les trois leçons à tirer de la victoire de la France contre l'Ecosse en amical (3-0)

Face à une opposition très faible, les Bleus n'ont pas pris de but, une première depuis cinq matchs. Contesté, Olivier Giroud a inscrit un doublé.

Article rédigé par Louis Boy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le Français Olivier Giroud célèbre un but contre l'Ecosse, le 4 juin 2016 à Metz (Moselle). (FRANCK FIFE / AFP)

La France a terminé sa préparation à l'Euro 2016 par un match sans accrocs, samedi 4 juin, en l'emportant 3-0 face à l'Ecosse à Metz (Moselle). Des buts tous inscrits en première période, dont deux par Olivier Giroud. Sifflé lors des derniers matchs des Bleus, l'attaquant est cette fois sorti sous les applaudissements du stade Saint-Symphorien. Laurent Koscielny a inscrit le troisième but français, et la défense n'a pas été mise en difficulté, à six jours du match d'ouverture contre la Roumanie. La France a réussi un sans faute sur ses matchs de préparation, après sa victoire contre le Cameroun lundi. Francetv info fait le bilan.

Giroud a peut-être fait taire ses détracteurs

Copieusement sifflé lors du match à Nantes, lundi, malgré un but, Olivier Giroud était devenu la tête de turc des supporters de l'équipe de France. Samedi soir, contre l'Ecosse, l'attaquant a d'abord manqué une frappe de près, mais sa deuxième occasion a été la bonne : il a ouvert le score d'une superbe talonnade en pleine course, sur un centre de Bacary Sagna dès la 8e minute. Une deuxième but, opportuniste, est venu à la 35e minute, l'attaquant d'Arsenal reprenant à bout portant une frappe de Payet relâchée par le gardien.

L'adversité a-t-elle remotivé Olivier Giroud ? Sur ses buts, on pouvait en tout cas sentir son envie de revanche. Il a célébré l'un d'eux en embrassant le coq qui orne le maillot des bleus, pendant que Patrice Evra faisait signe aux supporters d'applaudir son coéquipier. A sa sortie, Giroud a été acclamé par tout le stade. A la fin du match, il semblait soulagé : "C'est bien [d'avoir été applaudi], ça fait plaisir. L'union sacrée c'est important. C'est bien de tous tirer dans la même direction."

Le onze titulaire se précise

Didier Deschamps l'a maintes fois démontré : il n'est pas le genre d'entraîneur qui change ses plans à la dernière minute. Dix des onze joueurs titulaires au coup d'envoi, samedi, devraient toujours l'être, vendredi 10 juin, face à la Roumanie, et leurs performances ont conforté ces choix. Les trois buts ont d'ailleurs été inscrits avant que le sélectionneur ne fasse des changements. A droite de l'attaque, Payet a touché le plus de ballons de la première mi-temps, a décoché la frappe à l'origine du but de Giroud, et a délivré la passe décisive du troisième but, un corner repris de la tête par Evra puis Koscielny à la 39e minute.

Titularisé après le forfait surprise de Lassana Diarra, N'Golo Kanté a lui aussi convaincu. Il est le joueur qui a récupéré le plus de ballons du match, mais a aussi gagné en assurance et a d'avantage joué vers l'avant que lors de ses précédentes apparitions. Il a notamment beaucoup combiné avec Antoine Griezmann, autre titulaire à la prestation convaincante. Préservé après sa longue saison, il est entré à la mi-temps et a crée plusieurs occasions, montrant qu'il n'avait pas usurpé son statut de star de l'attaque des Bleus. Rassurant, car des doutes pesaient sur sa forme, après une saison où il a joué plus de soixante matchs.

Les titulaires semblent fermement installés en attaque, mais Didier Deschamps garde l'embarras du choix. A gauche, Anthony Martial a réalisé plusieurs gestes de classe après son entrée en seconde mi-temps. A droite, Kingsley Coman a été plus discret que face au Cameroun, mais c'est sa combinaison avec Sagna qui amène le premier but.

La défense n'a pas eu grand chose à montrer

Décimée par les blessures, la défense centrale française était le plus gros point d'interrogation avant ce match. Elle le reste après le coup de sifflet final : les Ecossais, très timides et limités, ne l'ont presque jamais mise sous pression, contrairement aux Camerounais lors du match précédent. 

On ne saura donc pas si Adil Rami est bien le bon choix pour épauler Laurent Koscielny en défense centrale, ni si les deux hommes auront appris à mieux jouer ensemble. On aura tout de même vu Didier Deschamps recadrer Rami après un but marqué par les Bleus. "Je n'ai pas voulu bouger les quatre de derrière, pour travailler les repères, les distances dans le jeu et sur les coups de pieds arrêtés", a expliqué le sélectionneur après le match. "Si on avait eu un ou deux matches de plus, je ne m'en serais pas plaint, mais ce n'est pas le cas."

Une statistique peut tout de même rassurer l'équipe de France : les cages d'Hugo Lloris sont restées inviolées pour la première fois depuis le 13 novembre. Lors des quatre derniers matchs, les Bleus avaient, à chaque fois, concédé deux buts.

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