Euro 2022 : trois questions sur la rémunération des footballeuses françaises, très inférieure à celle des joueurs masculins

L'Euro féminin de football 2022 a démarré, mercredi 6 juillet, les Anglaises ont gagné/perdu/fait match nul face aux Autrichiennes. Les Françaises chausseront dimanche 10 juillet les crampons pour affronter l'Italie. Quoiqu'il arrive, même en cas de victoire, les joueuses de Corinne Diacre toucheront moins d'argent que les hommes de Didier Deschamps pourtant éliminés en huitièmes de finale lors du dernier Euro masculin. 

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Combien vont toucher les footballeuses françaises ?

En sélection nationale, il n'y a pas de salaire, mais seulement des primes pour participer et dont le montant varie selon le résultat. Par exemple, en cas de victoire des Françaises à l'Euro, chaque joueuse pourrait toucher 24 000 euros alors que chez les hommes était 15 fois supérieur, avec des primes tutoyant les 400 000 euros pour le même trophée.

Comment justifie-t-on cette différence ?

Du point de vue de la Fédération française de football, il n'y a pas vraiment de différence. La FFF explique qu'elle reverse la même part aux hommes et aux femmes, précisément 30% de la dotation qu'elle reçoit de l'Union des associations européennes de football (UEFA), l'organisateur de l'événement. Sauf que la somme de base est très différente : un peu plus de deux millions pour l'Euro féminin contre 28 millions pour l'Euro masculin. Notamment parce que les recettes de l'Uefa sont bien plus importantes quand il s'agit d'une compétition masculine. Les chaines paient plus cher pour avoir le droit de diffuser les matches des hommes. Et les sponsors sont aussi plus généreux parce que les audiences sont meilleures.

Est-ce la même chose dans tous les autres pays ?

Non. Les Norvégiennes et les Brésiliennes touchent les mêmes primes que leurs homologues masculins lorsqu'elles enfilent le maillot de leur pays. Aux États-Unis aussi, les footballeuses se sont battues récemment et ont obtenu de toucher les mêmes primes que les hommes. Elles ont même été soutenues par le président Joe Biden. Cette décision est venue réparer une injustice puisqu'outre-Atlantique le football est plutôt un sport féminin. Les Américaines sont bien meilleures que les hommes et ont été sacrées quatre fois championnes du monde.