Euro 2016 : Ethique sur l'étiquette dénonce "l’anti-jeu" des sponsors
C’est la course folle aux contrats de sponsoring : il y a cinq ans, pour décrocher un joueur comme Lionel Messi, il fallait débourser 20 à 25 millions d’euros. Aujourd’hui, mieux vaut en prévoir… quarante. Même inflation pour les équipes et les clubs. Adidas a augmenté ses tarifs de 60% et Nike de 160% en dix ans.
Et l’affaire est particulièrement rentable : on dépense chaque année 220 milliards d’euros pour des articles de sport qui étaient fabriqués en Chine jusqu’à présent. Mais les salaires augmentent : ils représentent 1,5% du prix, deux fois plus qu’au Vietnam, en Indonésie, au Cambodge, en Birmanie. Alors la production déménage vers ces pays meilleur marché, où le salaire minimum ne permet pas de vivre décemment, selon le rapport du collectif Ethique sur l’étiquette.
Les marques ont peut être la solution : Adidas vient d’inaugurer sa première usine de chaussures de retour en Allemagne depuis vingt ans. Mais sans ouvriers : uniquement... des robots.
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