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Euro 2016 : Ethique sur l'étiquette dénonce "l’anti-jeu" des sponsors

Nike, Adidas, Puma ont investi des fortunes pour décrocher des contrats avec des clubs ou des équipes. Les retombées devraient être à la hauteur pour les marques mais pas pour les petites mains, ouvriers du textile en Asie, selon un rapport du collectif Ethique sur l'étiquette.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un atelier de confection de chaussures Adidas, en Chine © MaxPPP)

C’est la course folle aux contrats de sponsoring : il y a cinq ans, pour décrocher un joueur comme Lionel Messi, il fallait débourser 20 à 25 millions d’euros. Aujourd’hui, mieux vaut en prévoir… quarante. Même inflation pour les équipes et les clubs. Adidas a augmenté ses tarifs de 60% et Nike de 160% en dix ans.

 

Et l’affaire est particulièrement rentable : on dépense chaque année 220 milliards d’euros pour des articles de sport qui étaient fabriqués en Chine jusqu’à présent. Mais les salaires augmentent : ils représentent 1,5% du prix, deux fois plus qu’au Vietnam, en Indonésie, au Cambodge, en Birmanie. Alors la production déménage vers ces pays meilleur marché, où le salaire minimum ne permet pas de vivre décemment, selon le rapport du collectif Ethique sur l’étiquette.

 

Les marques ont peut être la solution : Adidas vient d’inaugurer sa première usine de chaussures de retour en Allemagne depuis vingt ans. Mais sans ouvriers : uniquement... des robots.

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