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Espagne - Allemagne, au sommet de l'Euro

Les deux nations s'affrontent ce soir en finale du championnat d'Europe, baissant le rideau sur une compétition riche en jeu et en surprises. Avec une différence de styles évidente, entre réalisme parfois cruel d'un côté, et collectif esthétisant parfois brouillon de l'autre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Felix Ausin Ordonez & Stefan Wermuth)

Le premier grand rendez-vous sportif de l'été est sur le point de se terminer, avant de faire place aux jeux Olympiques dans quelques semaines à Pékin. Ce soir à 20h45 à Vienne (à suivre en direct sur France Info), Espagne et Allemagne prendront place sur la pelouse pour tenter de décrocher le titre prestigieux de champion d'Europe 2008, et succéder à la Grèce, sacrée en 2004 au Portugal.

Encore une fois, pour l'amateur de football, difficile de faire mieux sur le papier qu'une telle confrontation. Tout est là : deux équipes au passé important, deux pays de football en quête de renouveau sportif, et deux écoles bien distinctes aux prises. Avec un parcours, qui plus est, très différent pendant cet Euro.

Sur le plan du palmarès et du passé, difficile de contester l'avantage des Allemands. Les joueurs de la Mannschaft disputent la sixième finale européenne de leur histoire, après en avoir déjà rapporté trois titres. En 1972, 1980, puis en 1996 pour le dernier d'entre eux, contre les Tchèques à Londres, grâce à un doublé malin d'Oliver Bierhoff. Si l'on ajoute à ces performances les titres de Coupe du monde (trois), l'Allemagne pèse lourd dans l'histoire du football.

L'Espagne plus régulière

Et l'Espagne, en comparaison, forcément moins. La Roja présente à ce jour un seul titre, l'Euro 1964, la finale de 1984 ayant été remportée par la France.
_ En revanche, les joueurs de Luis Aragones ont d'autres arguments à faire valoir au moment de s'attaquer à leur redoutable adversaire. En premier lieu, la qualité des partitions écrites tout au long de cette compétition.

Lorsque les Allemands alternaient le très bon (contre le Portugal en quarts) et le très passable (face aux Turcs), les Espagnols réussissaient une épreuve sans fautes. Quatre victoires, un nul, onze buts marqués et trois encaissés. Avec, suprême élégance, la capacité "caméléon" de s'adapter à chaque adversaire. Vaillants mais brouillons face à des Italiens qui fermaient abusivement le jeu en quart, les Espagnols ont ensuite verrouillé puis pris de vitesse des Russes fantomatiques en "demi" (3-0).

Reste une information, de taille. Les "Rouges" sont privés ce soir de leur attaquant David Villa, blessé après avoir inscrit quatre buts pendant l'Euro. Ce qui devrait permettre la titularisation du milieu de terrain Cesc Fabregas, l'un des meilleurs joueurs du Vieux Continent.

Matteu Maestracci

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