Thiago Silva : "Brésil-France, un classique du foot"
Comment allez-vous physiquement ?
T.S : "Bien. Après mon expulsion en Ligue 1, j'ai manqué les trois derniers matches de championnat. Contre l'Angleterre, j'ai ressenti des douleurs musculaires à la fin du match en raison du manque de rythme. Je suis resté aux soins hier (vendredi), et demain (dimanche) je n'aurai aucun problème".
Comment abordez-vous ce match ?
T.S : "Pour moi c'est un match spécial, puisque je joue en France, je connais des joueurs, je joue avec certains d'entre eux. C'est aussi un classique du foot mondial. La France est une équipe très compétitive, avec un entraîneur "italien" (sic) qui la fait travailler tactiquement. Nous jouerons à domicile, avec notre public, et on sera prêt à gagner pour bien préparer la Coupe des Confédérations".
Avez-vous parlé des joueurs français à vos coéquipiers ?
T.S : "Si je peux aider, j'en parle. Je sais quelles sont leurs qualités. Ce sont deux grandes sélections, et vaincra l'équipe qui fera le moins d'erreurs".
Avez-vous un souvenir marquant de l'équipe de France ?
T.S : "La finale de la Coupe du monde 1998 a été un grand traumatisme, pas seulement pour la perte du titre, mais aussi par la défaite (3-0, ndlr). J'étais un enfant, et j'ai été très choqué, j'ai beaucoup pleuré. Il y avait un joueur qui a fait la différence, Zidane".
Quelle impression vous a laissé le match contre l'Angleterre (2-2) ?
T.S : "Le groupe est serein. Notre première période a été meilleure que la seconde, c'était flagrant. On a beaucoup travaillé ces derniers temps pour avoir de la régularité sur un match, on est sur le bon chemin, je ne suis pas inquiet".
Comment évolue le Brésil ?
T.S : "Avec l'organisation de la Coupe des Confédérations puis du Mondial, le foot brésilien évolue beaucoup. Avec ses stades, on dirait qu'on joue en Europe, j'en suis très content. Parfois en Europe, on manque de respect au peuple brésilien. On a d'ailleurs eu une dispute avec un joueur qui a mal parlé du foot brésilien, Joey Barton. Le Brésil a gagné cinq Coupes du monde, je pense qu'il faut nous montrer un peu de respect. Il faut réfléchir, aussi".
La défense vous préoccupe-t-elle ?
T.S : "Je mentirais si je disais que ça ne nous préoccupe pas. Si on peut gagner tous nos matches par un but à zéro, sans encaisser, je préfère ! Notre jeu requiert plus d'équilibre. Demain (dimanche), on n'a pas le droit à l'erreur, parce que c'est une équipe très forte, et qu'il faut emmagasiner de la confiance dans la perspective de la Coupe des Confédérations".
Le Brésil occupe la 22e place au classement Fifa...
T.S : "C'est notre pire classement. Le renouvellement de l'équipe l'explique en partie. Felipe (Scolari) et (Carlos Alberto) Parreira nous parlent beaucoup. Si on montre la même volonté qu'eux, notre qualité technique fera la différence".
Quel profil de capitaine comptez-vous avoir ?
T.S : "En plus d'aider l'équipe, j'essaie d'être une référence et d'être respecté. Le groupe est très respectueux. J'ai été nommé capitaine par Mano Menezes et Felipe m'a donné sa confiance, et nous gardons une relation très ouverte. J'essaie d'être le plus exemplaire possible".
Quelle est la différence entre le foot brésilien et le foot français ?
T.S : "C'est plus intense en France. Felipe insiste sur la partie tactique, mais il ne faut pas oublier la joie du foot brésilien, qui en est l'essence".
Propos recueillis en conférence de presse
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