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Lucas Hernandez, le plus Espagnol des Bleus

Sélectionné pour la première fois par Didier Deschamps, Lucas Hernandez débarque au bon moment en équipe de France. Il intègre la dernière liste avant celle du Mondial. Le jeune joueur de l’Atletico Madrid profite de la longue blessure de Benjamin Mendy ainsi que de la méforme de Laywin Kurzawa. Méconnu en France, le latéral gauche a effectué toute sa carrière en Espagne, ce qui explique probablement le fait que son cœur balance entre les Bleus et la Roja. Un feuilleton désormais terminé.
Article rédigé par Benjamin Badache
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Il a dit non !" Si l’on avait cru le quotidien espagnol Marca depuis de longs mois, martelant le refus de Lucas Hernandez (22 ans) de jouer pour la France, l’aîné de la famille représentait une réelle option pour Julen Lopetegui, le sélectionneur de la Roja.

Mais voilà, Didier Deschamps vient de lui offrir sa première sélection avec la France pour les derniers matches avant l’ultime rassemblement en Russie. Et pour les Bleus, le joueur de l’Atletico Madrid a dit oui. La plupart des médias ibériques affirmaient pourtant que le Français allait rapidement annoncer sa décision de jouer pour l’Espagne. Le 3 mars dernier, le néo Bleu confirmait cette information à la télévision nationale espagnole : "L’Espagne m’a tout donné et ma naturalisation est proche. J’en serais ravi parce que je me considère comme un Espagnol. La preuve, je parle mieux espagnol que français."

En rouge et bleu

La demande de naturalisation fut toutefois chamboulée. Dans le cadre d’une affaire de violences conjugales, le Madrilène n’a pas respecté une obligation d’éloignement de sa compagne. Les démarches en auraient pâti. Après, rien ne prouve que cette condamnation soit l’unique raison du changement d’avis du défenseur. Selon le journaliste Frédéric Traini, "DD" lui aurait donné des garanties de faire partie des 23 pour le mondial, chose que l’Espagne ne lui promettait pas.

Désormais, le polyvalent joueur (1m84) de Diego Simeone clame son amour des Bleus : "Je suis très content, c’est une immense fierté de pouvoir rejoindre le groupe, assure-t-il avec un léger accent espagnol. L’équipe de France représente tout, quand t’es petit tu rêves de porter ce maillot, de le défendre." Autant à l’aise dans l’axe que sur le côté gauche, le rapide arrière, intelligent dans le jeu, aura probablement l’occasion de prouver son amour du maillot lors des deux prochains matches face à la Colombie et à la Russie.  

Une histoire de famille

S’il est impossible de savoir vers quelle sélection balance véritablement le cœur de Lucas Hernandez, une chose est sure, il voue un amour immodéré au football. Depuis tout petit, il baigne dans l’univers du ballon rond. De 1988 à 2001, son père a évolué successivement à Toulouse, Sochaux, Marseille ou encore l’Atletico Madrid. Il doit une autre partie de sa carrière à son frère, Théo, passé des colchoneros à l’ennemi du Real.

Lorsque le cadet de la fratrie passe ses tests à l’Atletico, Lucas se fait remarquer en jouant sur le bord du terrain. Il enchaîne ensuite les étapes jusqu’au point de devenir un titulaire affirmé sous les ordres de Diego Simeone. Son petit frère, de plus en plus en vue avec les merengue, opterait pour la sélection ibérique. En mai 2017, il se trouvait tranquillement en vacances à Marbella alors que Sylvain Ripoll l’avait appelé en espoirs. Peut-être les débuts d’un futur feuilleton Hernandez entre Français et Espagnols.

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