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Ligue des nations : portée par Karim Benzema et Kylian Mbappé, la France s'offre le titre face à l'Espagne (2-1)

Après avoir concédé l'ouverture du score dimanche à San Siro, l'équipe de France a battu l'Espagne grâce à but somptueux de Karim Benzema puis un autre, libérateur, de Kylian Mbappé qui a offert un nouveau trophée aux Bleus (2-1).

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Milan
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'équipe de France célèbre sa victoire lors de la Ligue des nations face à l'Espagne, le 10 octobre 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

San Siro, la cathédrale du football, a bien vibré ce dimanche 10 octobre. Au terme d'une finale de la Ligue des nations dont la deuxième période a tenu toutes ses promesses, l'équipe de France a remporté la compétition en finale face à l'Espagne à l'issue d'un suspense insoutenable (2-1). Un nouveau trophée pour les Bleus après la Coupe du monde 2018 et une joie immense pour les 4 000 supporters français présents à Milan dimanche soir.

Ces derniers peuvent remercier Kylian Mbappé, une nouvelle fois buteur ce soir et dont le mental impressionne toujours plus. L'attaquant du Paris Saint-Germain avait raté deux énormes occasions à 1-1 (68e, 72e) et les deux équipes semblaient parties pour disputer les prolongations. Mais à dix minutes du terme, Mbappé a surgi pour aller tromper Unai Simon (80e).

Sur le coup, le buteur des Bleus a semblé hors-jeu. Mais Anthony Taylor, après consultation de la VAR, a validé le but. Plus tôt dans la rencontre, l'arbitre anglais s'était déjà retrouvé au centre des discussions lorsqu'un centre espagnol avait été dévié par le bras (décollé) de Jules Koundé dans la surface de réparation française (31e). Un fait de jeu quasiment similaire à celui face au Portugal à l'Euro (2-2), et qui avait alors valu un penalty. Encore une fois, Taylor, après consultation du VAR, n'a pas sifflé penalty.

La gueulante de Pogba

À ce moment-là de la rencontre, tout était difficile pour les Bleus : aligner trois passes, sortir le ballon, se dégager du pressing espagnol. Tout l'enjeu de cette finale était de savoir comment les joueurs de Didier Deschamps allaient se comporter face à la capacité impressionnante de la Roja à maîtriser le cuir et à presser ses adversaires à la perte du ballon. Après dix minutes de jeu, la réponse a été claire comme de l'eau de roche : les Bleus ont échoué à tenir le ballon et à aller le chercher dans les pieds adverses.

De quoi rendre fou de rage Paul Pogba au retour des vestiaires, qui demandait à Benjamin Pavard plus de soutien (50e). Une gueulante saluée par tout le stade, comme pour inciter les Bleus à en mettre un peu plus pour animer cette finale. Alors les Français se sont exécutés, beaucoup plus agressifs à la perte du ballon en début de deuxième période, emmenés par un Pogba sur un fil après son carton jaune (46e).

La finale s'est bien emballée, sur cette seule 64e minute. Theo Hernandez trouve alors la barre transversale sur l'une des premières contre-attaques efficaces des Bleus. La suite de l'action se conclut par l'ouverture du score espagnole du poison Mikel Oyarzabal, lâché par Dayot Upamecano. Ce dernier avait remplacé un Raphaël Varane en difficulté et blessé (42e) et qui n'avait déjà pas su prendre la mesure de l'attaquant de la Real Sociedad.

Lloris décisif par deux fois

Mais comme à leur habitude ces derniers temps, les Bleus ont réagi. Il avait fallu plus de temps face à la Belgique jeudi. Deux minutes leur ont été nécessaires ce dimanche, grâce au but splendide de Karim Benzema (66e) sur lequel San Siro a explosé, faisant bouger les tribunes du stade. Ne manquait plus que ce but de Mbappé pour confirmer que l'équipe de France est bien une machine à émotions, positives comme négatives.

Et si celles de ce soir sont finalement favorables aux Bleus, il faudra souligner l'importance du capitaine Hugo Lloris, auteur de deux parades déterminantes en fin de match (88e, 90+2e). De quoi permettre aux supporters français de danser en tribunes et aux joueurs de Didier Deschamps de soulever le trophée de la Ligue des nations sur la tribune installée au milieu de la pelouse du stade Giuseppe-Meazza.

Après la Coupe du monde (1998, 2018), l'Euro (1984, 2000), la Coupe des confédérations (2001, 2003) et les Jeux olympiques (1984), les Bleus inscrivent leur nom au palmarès d'une nouvelle compétition internationale. Celle-ci est forcément moins prestigieuse qu'un Mondial ou un championnat d'Europe, mais cette victoire fait énormément de bien au moral après l'échec de l'Euro en juin dernier. Et cela vaut bien une petite fête dans les rues de Milan.

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