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Ligue des Nations : La France plonge l'Allemagne dans la sinistrose

L'équipe de France s'est offert le scalp d'une Allemagne décidément au fond du seau (2-1), mardi à l'occasion de la 3e journée de la Ligue des Nations. Portée par un Antoine Griezmann de haut niveau en deuxième mi-temps et auteur d'un doublé, la sélection de Didier Deschamps fait un grand pas vers le Final Four de la compétition. Pour la Mannschaft, pourtant devant au score à la pause grâce à un penalty de Toni Kroos, cette défaite pourrait signifier la fin de l'ère Joachim Löw, très critiqué outre-Rhin.
Article rédigé par Alexis Ibohn
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Griezmann a signé un doublé (FRANCK FIFE / AFP)

Le match : 2-1

L'affiche entre les deux derniers champions du monde ne ressemblait en rien à un match de gala. D'abord parce que l'enjeu était suffisamment important d'un côté comme de l'autre pour s'interdire ce type d'affrontement. Ensuite parce que les "France - Allemagne ne sont jamais simples" pour reprendre les mots employés par Didier Deschamps avant la rencontre. Côté français, il y avait non seulement l'opportunité de mettre fin aux doutes après le match nul concédé jeudi en amical contre l'Islande, mais aussi de faire un grand pas vers le Final Four de cette Ligue des Nations en cas de victoire. Pour les Allemands, l'objectif était tout autre. C'était la victoire ou rien.

Après son match nul à Munich face aux Bleus (0-0), en septembre, la Mannschaft avait été lourdement battue samedi dernier à Amsterdam par les Pays-Bas (0-3). Elle pointait à la dernière place du groupe 1 et se devait donc absolument de rebondir. 

"Cette défaite nous a fait très mal", reconnaissait Joachim Löw, le sélectionneur allemand, lors de la conférence de presse de veille de match. "Contre les Pays-Bas, on a bien joué les trente premières minutes mais on a aussi manqué de confiance. Dans le domaine tactique, nous avons pris beaucoup de contre-attaques. Nous allons jouer contre les champions du monde, nous voulons gagner et c'est donc évident qu'il faut changer deux ou trois choses", ajoutait-il. Changer les choses, le technicien allemand l'a fait.

L'Allemagne démarre fort

Exit Muller, Boateng, Hector, Can et Huth dans le 11 de départ. Place à 5 défenseurs avec Hummels, Süle et Ginter dans l'axe, puis Kehrer et Schulz aux postes de latéraux. Mais le changement le plus probant du coach de la Mannschaft aura été d'associer Werner, Sané et Gnabry sur le front de l'attaque. Les trois attaquants, dotés d'énormes qualités de vitesse et de rapidité, ont su créer le danger de façon permanente dans la défense française. Notamment sur contre-attaques. C'est d'ailleurs par ce biais que les allemands trouvaient la faille. Bien lancé par Gnabry, Leroy Sané voit son centre en retrait bloqué de la main par Kimpembe. L'arbitre signale le point de penalty, Toni Kroos se charge de transformer (1-0, 14e). S'en suivra alors un enchaînement d'opportunités de faire le break pour les visiteurs qui se heurtaient à la vigilance d'un Hugo Lloris précieux dans les moments clés. 

Griezmann porte les Bleus

Au retour des vestiaires, la suite a été un peu plus équilibrée. Portées par quelques fulgurances et beaux mouvements, les deux équipes se sont procurées de grosses occasions. Certes les Français ont eu un peu plus d’opportunités et se sont montrés plus précis la plupart du temps, mais l'Allemagne a su créer le danger aussi. Et c’est finalement logiquement qu'Antoine Griezmann permet aux Bleus d'abord d'égaliser d'un coup de tête soudain à la 62e (1-1), puis sur penalty à la 80e (2-1). L'Allemagne a ensuite tenté de pousser, mais la précision à manquer face à une équipe française très regroupée et combative.

Le chiffre : 6 

 L'Allemagne a concédé sa 6e défaite de l'année ce soir au Stade de France. Ce qui constitue une première historique pour la Mannschaft. Deux fois seulement les Allemands avaient perdu cinq rencontres dans la même année: en 1956 sous la direction de Sepp Herberger et en 1985 sous celle de Franz Beckenbauer.

 

Les réactions : 

Antoine Griezmann : "On a fait une mauvaise première mi-temps. On a été, je pense, perturbé par le fait qu'ils jouent à trois derrière, donc, on a dû parler un peu dans le vestiaire et échanger deux ou trois trucs tactiquement. Après, ça a été mieux. C'est plus que tactiquement, on ne faisait pas les efforts les uns pour les autres. Ensuite, on s'est dit les choses tranquillement à la mi-temps. On a été champions du monde en travaillant les uns pour les autres et c'est uniquement comme ça qu'on gagnera des matches. Elle part bien [la balle sur son premier but] parce que c'est un centre très fort de Lucas, donc, j'essaye de mettre le front et ça va de l'autre côté, donc tant mieux."

Manuel Neuer : "Jogi (Joachim Löw) et son team avaient un plan très clair et on l'a vu ce soir. Sur le fond nous avons moins à nous reprocher que contre les Pays-Bas. Au début nous avons débuté avec audace, nous sommes amers et déçus d'avoir perdu, surtout après avoir mené et avoir eu l'impression de bien contrôler. En première période nous ne nous sommes pas récompensés de nos efforts". 
 

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