Le baromètre du Mondial 2018 : l'Espagne marque les esprits, la France toujours dans le flou
Le compte a rebours avant la Coupe du monde de football continue de s'écouler. A trois mois du coup d'envoi en Russie, les trente-deux qualifiés n'ont plus que des matches amicaux à se mettre sous la dent. Si les conclusions sont toujours limitées par l'absence d'enjeu, il y a tout de même quelques enseignements à en tirer pour les favoris.
L'Espagne déjà au point
Dépossédés de leur titre par l'Allemagne en 2014, les Espagnols font partie des prétendants évidents à la victoire finale. Impressionnant dans la maîtrise du jeu, moins face au but, contre l'Allemagne (1-1), ils ont écrasé une Argentine à côté de la plaque (6-1). Isco, en difficulté au Real, en a profité pour un inscrire un triplé, le premier pour l'Espagne depuis David Villa contre Tahiti en 2013. Même sans Sergio Busquets, les Espagnols ont fait la loi au milieu grâce à Koke, Thiago et Iniesta. Avec le retour en forme de Diego Costa, rentré à l'Atletico Madrid cet hiver, ils présentent l'effectif le plus complet des favoris.
Le Brésil se passe de Neymar
Tout roule aussi pour le Brésil. Les Brésiliens, impériaux lors des qualifications sud-américaines (premiers avec dix points d'avance), continuent sereinement leur marche vers le Mondial. Sans Neymar, toujours convalescent depuis son opération de la cheville, ils ont facilement dominé la Russie (3-0) avant de s'imposer contre l'Allemagne (1-0). Le système mis en place par le sélectionneur Tite, évidemment sublimé par la star du Paris Saint-Germain, fonctionne aussi sans lui.
Les Bleus font du surplace
Beaucoup de talent, mais un collectif parfois défaillant. Le constat est le même depuis plusieurs mois, voire années. Au niveau des meilleurs en terme d'effectif et de talent offensif, les Bleus semblent encore un ton en-dessous en terme de jeu. Des problèmes récurrents qui inquiètent forcément, mais ne les avaient pas empêchés de se hisser en finale du dernier Euro. Face à la Colombie, ils ont réalisé une très bonne demi-heure avant de s'écrouler et de s'incliner (2-3). Ils ont ensuite peiné contre une faible Russie et se sont imposés sur deux coups d'éclat de Kylian Mbappé et un coup franc de Paul Pogba, rare satisfaction d'un match terne.
L'Allemagne fidèle à elle-même
Longtemps la tête sous l'eau face à la domination espagnole, l'Allemagne a su faire le dos rond pour égaliser et s'offrir un match nul (1-1). Contre le Brésil, ils ont joué avec le frein à main (0-1). Rien de très inquiétant, surtout avec la faible importance accordées par les Allemands aux amicaux. Avant l'Euro 2016, ils n'avaient remporté que deux de leur cinq rencontres de préparation (contre l'Italie et la Hongrie) pour trois défaites (France, Angleterre et Slovaquie). Avant leur campagne victorieuse en 2014, ils n'en avaient gagné que deux sur six. Leur seule inquiétude concerne le poste de gardien, avec le retour toujours attendu de Manuel Neuer. Mais en cas d'absence du géant du Bayern, ils pourront compter sur Marc-Andre ter Stegen, taulier à Barcelone.
L'Argentine perdue, le Portugal galère
Avec une qualification arrachée à la dernière journée, difficile de classer l'Argentine dans les favoris. Aujourd'hui, seule la présence de Lionel Messi chez le vice-champion du monde permet d'espérer. Privés de leur idole, les Argentins ont bien démarré cette phase de préparation face à des Italiens désintéressés (2-0). Ils se sont ensuite effondrés contre l'Espagne (1-6), alors que Jorge Sampaoli continue d'écarter Paulo Dybala (Juventus) et Mauro Icardi (Inter). Vainqueur du dernier Euro, le Portugal s'est fait peur contre l'Egypte (2-1 après avoir été mené) et a pris une petite claque contre les Pays-Bas (3-0). La première défaite depuis 14 matches pour Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers.
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