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Hatem Ben Arfa : "C'est un truc de malade !"

Ce mardi à Clairefontaine, les médias avaient rendez-vous avec trois joueurs de l'équipe de France. Un petit nouveau, Kingsley Coman. Et deux revenants, André-Pierre Gignac et, surtout, Hatem Ben Arfa. Le Niçois s'est présenté face aux journalistes avec un calme olympien, n'éludant aucune question, même celles embarassantes. L'ancien petit prince lyonnais n'en revient toujours pas de se trouver là et, même s'il est ambitieux, une participation à l'Euro lui paraît encore utopique. Ambiance.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Hatem Ben Arfa au point des presses ce mardi, à Clairefontaine.

On nous l'a transformé. Le gamin un tantinet pète-sec, limite arrogant, côtoyé à l'époque de l'OM a laissé place à un jeune homme apaisé. Pourtant lorsqu'il entre sous le chapiteau média à Clairefontaine, ça sent un peu la baston. Genre rendez-vous avec la petite frappe du quartier derrière la palissade. Le gars enlève son haut de survêtement. Mais ce n'est pas pour un combat de kick-boxing. Juste pour arborer un maillot bleu frappé du coq. "C'est vraiment une fierté de revenir après trois ans d'absence, lâche d'emblée un Hatem Ben Arfa serein. J'espère que ça va continuer." Sourire aux lèvres, l'attaquant niçois est d'un zen absolu. A un tel point que le Dalaï Lama nous apparaîtrait presque en Mick Jagger, genre fin de concert. Pour ses retrouvailles avec Clairefontaine, Ben Arfa avoue qu'il a vite retrouvé ses repères au château, tout en concédant avoir découvert quelques changements. "Il y a eu beaucoup de travaux, avec une nouvelle salle de musculation, une salle pour les kinés. Je me suis même perdu le premier jour en cherchant les toilettes..." Si, en plus, l'humour accompagne ce technicien hors pair.

"Je n'ai pas fait d'excuses..."

Le natif de Clamart n'élude même pas la question, concernant la mise au point avec un Didier Deschamps avec lequel il entretenait des rapports tendus ces derniers mois : "Ce matin, on a discuté sur tout ce qui s'est passé. Je n'ai pas fait d'excuses, car il n'y avait pas à en faire. Il y a eu des tensions à l'époque, mais c'était plus par rapport au club de Marseille. Mais je n'avais aucun problème avec le sélectionneur..." Dont acte. Et quand on évoque avec lui l'ambition de participer à l'Euro en juin prochain, son visage s'illumine : "Je ne me projette pas pas si loin, car il peut se passer tellement choses d'ici là. Mais y participer, ce serait un truc de malade !" Un ange passe. Quant à ce qui lui arrive aujourd'hui, le gamin formé à l'Olympique Lyonnais savoure le chemin parcouru : "Oui, c'est une renaissance. Après six mois d'inactivité, j'étais éloigné des terrains de foot. Avant, je jouais avec les réserves de Newcastle et de Hull City. En fait, ce qui m'arrive là, je le prends comme une récompense. Avec le travail, tout peut arriver !"

Et même lorsqu'est abordé le sensible débat sur la génération 1987 perdue, Hatem ne se défile pas : "Il reste du temps encore, on n'a que 28 ans. Le chemin est difficile, mais le haut niveau, c'est une exigence de tous les instants. Le foot, ce n'est pas que sur le terrain, c'est aussi une réflexion au quotidien sur ce qu'on fait." Le voilà même philosophe, le Hatem ! Après, on fait plus dans le consensus... "Claude Puel est quelqu'un qui a beaucoup compté dans mon retour. Le coach m'accompagne avec mes points forts et mes points faibles. Il me prend comme je suis." Pour ce qui est du niveau de la Ligue 1, ne comptez pas sur Ben Arfa pour dézinguer une compétition dans laquelle il renaît : "C'est très différent de la Premier League. Les défenses sont resserrées, très basses. C'est très relevé, contrairement à ce que certains pensent. Il y a moins d'espaces, c'est plus difficile de s'y exprimer." Là, on le croit à peine, lorsqu'on le suit toutes les semaines sur les pelouses du championnat de France. Balle au pied, l'orfèvre du ballon rond sait tout faire. Que les Bleus en profitent le plus longtemps possible. Et, dans son attitude, qu'il ne change plus. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

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