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France-Pays-Bas : les Oranje, un gros test pour la rentrée des Bleus

Pour son premier match de l’année 2023, l’équipe de France affronte vendredi les Pays-Bas, quarts de finaliste de la dernière Coupe du monde. Du lourd d’entrée pour les Bleus.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Kylian Mbappé lors de l'entraînement de l'équipe de France à la veille du match contre les Pays-Bas, le 23 mars 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

À discuter de l’aisance du nouveau capitaine des Bleus, Kylian Mbappé, en conférence de presse, on en aurait presque oublié l’objet véritable de notre présence au Stade de France, jeudi 23 mars. En une phrase, Didier Deschamps l’a rappelé à tout le monde : "On part sur une phase de qualifications qui n’est jamais évidente." Les Bleus, qui débutent les qualifications pour l’Euro 2024 avec la réception des Pays-Bas vendredi 24 mars (20h45),  n’ont plus le temps de se retourner vers le passé et ressasser le souvenir de la finale de la Coupe du monde perdue contre l’Argentine (3-3, 2-4 t.a.b.).

Les 23 joueurs convoqués par le sélectionneur pour ce premier rassemblement sont d'ores et déjà tournés vers le prochain objectif de l’équipe de France : cette phase de qualification à l’Euro 2024 en Allemagne. C'est face à l'équipe néerlandaise, poids lourd et le principal rival de la France dans le groupe B où se trouvent également l’Irlande, la Grèce et Gibraltar, que l'aventure démarre.

Un match et un adversaire à ne pas prendre à la légère, même si les circonstances actuelles semblent favorables aux Bleus. Louis van Gaal, qui a mené les Pays-Bas en quarts de finale de la Coupe du monde – éliminés seulement aux tirs au but par les futurs champions du monde argentins –, a définitivement pris sa retraite. Il a été remplacé par Ronald Koeman, déjà sélectionneur de 2018 à 2020, qui plonge dans l’inconnu d’une nouvelle ère.

Les Néerlandais diminués par un virus

"Savoir comment vont jouer les Pays-Bas, avec quels joueurs et à quel poste… Si vous avez des informations précises, je veux bien les prendre", a lancé Deschamps, conscient que les Pays-Bas auront changé par rapport au Mondial. L’équation est d’autant plus difficile à résoudre que les Oranje ne seront pas au complet ce soir. Le métronome de cette équipe, Frenkie de Jong, sera absent en raison d’une blessure. Et c’est une très bonne nouvelle pour les Bleus.

Cinq autres joueurs ont déclaré forfait jeudi, en raison d’une infection virale, dont la révélation du Mondial, Cody Gakpo, et le défenseur du Bayern Munich, Matthijs de Ligt. Malgré toutes ces absences, "on aura une équipe très compétitive en face de nous", a assuré Deschamps. Les Néerlandais ont en effet des ressources et de quoi embêter une équipe de France elle aussi en pleine restructuration.

L’avantage de jouer les Pays-Bas, "le meilleur adversaire du groupe sur le papier", selon Deschamps, c’est que les choix récents du sélectionneur vont immédiatement passer un gros test et se révéler payants ou non. Avec les retraites internationales du capitaine Hugo Lloris et du vice-capitaine Raphaël Varane, et celle d'un Steve Mandanda dont la voix comptait dans le groupe, c’est toute la chaîne de commandement des Bleus qui est à revoir.

En nommant Mbappé, 24 ans, comme nouveau capitaine, Deschamps mise sur l’émergence de certains cadres pour accompagner le Bondynois dans ce rôle. Antoine Griezmann, le vice-capitaine, sera le premier d’entre eux. Les difficultés que les tricolores pourront rencontrer en cours de match face aux Pays-Bas permettront d’éprouver cette méthode. Parmi les autres tests du soir, on surveillera la charnière Ibrahima Konaté-Dayot Upamecano, désormais installée avec le départ de Varane et les blessures longue durée de Lucas Hernandez et Presnel Kimpembe.

"Il n'y a jamais de rentrée tranquille"

Après la retraite internationale de Lloris, Mike Maignan a la confiance de tout le monde – "il a tout pour être à ce niveau-là", juge Deschamps –, mais va devoir répondre aux attentes en tant que gardien numéro 1 de l’équipe de France. Randal Kolo Muani, qui devrait débuter la rencontre au poste d’attaquant au détriment d’Olivier Giroud, peut confirmer vendredi face à une grande sélection son statut naissant de joueur à fort potentiel et de possible titulaire en puissance dans cette équipe.

"Il n’y a jamais de rentrée tranquille", a prévenu Deschamps à la veille de match. Pas inquiet, le sélectionneur, au moment d’aborder ce nouveau mandat de quatre ans qui doit le mener jusqu’à la Coupe du monde 2026. Mais méfiant à l’approche de ce match contre les Pays-Bas, qui en précède un autre tout aussi piégeux en Irlande, lundi. Cette dernière a joué un match amical mercredi et aura cinq jours de repos avant d’accueillir les Bleus à Dublin (20h45).

Les joueurs de l’équipe de France n’en auront que trois avant d’enchaîner. "Le contexte, avec ces trois jours, est difficile. Ça nous demandera d’être performant tout de suite. Il y aura beaucoup de points à prendre plus tard [pendant les qualifications], mais ces deux premiers matchs sont importants", a rappelé Deschamps. Le message est passé, l’équipe de France est de retour aux affaires.

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