France-Brésil, baptême du feu pour Olivier Echouafni à la tête des Bleues
France-Brésil, affiche entrée dans les mémoires collectives à jamais, sonne la rentrée de l’Equipe de France féminine ce vendredi au Stade des Alpes de Grenoble. Après une campagne olympique stoppée précipitamment en quarts de finale, les Bleues entament un nouveau cycle en vue de l’Euro 2017 aux Pays-Bas l’année prochaine. Avec un nouveau capitaine pour mener la barque.
Thiney, acte 2
Pas sûr qu’il y a quelques jours, Olivier Echouafni se voyait revêtir le costume de sélectionneur de l’Equipe de France féminine. Pourtant, après la déception des Jeux Olympiques et le départ de Philippe Bergeroo, le technicien de 44 ans s’est retrouvé propulsé sur le banc des Bleues, avec comme bagage seulement deux passages contrastés à Amiens en National et à Sochaux en Ligue 2. Un CV bien maigre au niveau international et une expérience quasi-nulle du football féminin qui peut surprendre. Pourtant, Echouafni l’assure, sa longue expérience de joueur joue en sa faveur. "On va faire en sorte d’amener ce groupe vers le très haut niveau. Je vais pouvoir amener mon expérience de joueurs. J’ai quand même disputé plus de 500 matches au plus haut niveau, j’ai connu un certain nombre d’entraîneurs : 18 exactement, dans certains clubs et notamment à l’Olympique de Marseille. Ca forge et ça aide. Cette expérience, je peux leur faire partager."
Olivier Echouafni fait donc la sourde oreille aux critiques et préfère se concentrer sur les échéances à venir. Ces deux matches face au Brésil puis à l’Albanie permettent déjà au nouveau sélectionneur de poser sa patte sur son groupe. Si Sabrina Delannoy a choisi de prendre sa retraite internationale, Echouafni pourra compter sur le retour d’une joueuse d’expérience à bord. Le nouveau sélectionneur a choisi de rappeler Gaëtane Thiney, elle qui n’est plus apparue sous le maillot Bleu depuis l’été 2015. Un choix fort de la part d’Echouafni qui veut mettre toutes les chances de son côté pour briller à l’Euro l’été prochain
Chasser le mauvais œil
Oublier et préparer la prochaine échéance… Depuis dix ans, le mot d’ordre est le même du côté des Bleues au fur et à mesure que les déceptions des places d’honneur s’accumulent. Celle de Rio il y a un mois avait laissé un goût particulièrement amer à Philippe Bergeroo, qui en trois ans aura connu trois éliminations en quarts de finale. Le futur-ex sélectionneur des Bleues n’avait alors pas hésité à charger ses joueuses à chaud juste après le match perdu face au Canada. "C’est l’histoire de cette équipe qui manque de flamme dans les moments importants. (…) C’est une génération qui aura payé ses problèmes mentaux."
Olivier Echouafni devra donc tenter d’exorciser les démons de ce groupe trop habitué aux déceptions depuis plusieurs années. Cela démarre dès ce soir en amical face au Brésil puis face à l’Albanie mardi pour le dernier match des éliminatoires de l’Euro 2017. Déjà qualifiées, Olivier Echouafni et ses joueuses abordent ces deux premiers rendez-vous loin de toute pression, avec le seul objectif de créer une nouvelle unité autour de ce groupe et « prendre du plaisir à jouer ». Premiers éléments de réponse ce soir à Grenoble.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.