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Équipe de France : une année 2021 entre ombre et lumière

Face à la Finlande mardi soir (2-0), l'équipe de France a terminé 2021 sur une bonne note, confirmant les bonnes dispositions des Bleus depuis septembre. 

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
Les Bleus célèbrent leur large victoire face au Kazakhstan, le samedi 13 novembre au Parc des Princes. (JEAN CATUFFE / JEAN CATUFFE)

Le rêve brisé des Finlandais mardi soir, à l’issue de la défaite contre l’équipe de France (2-0), n’a pas empêché les Bleus de célébrer leur victoire, la toute dernière de 2021. Un succès qui vient achever une année que l’équipe de France termine invaincue, une première depuis 2011. Et en égalant le record de 27 matchs d’affilée sans défaite en compétition officielle, une série débutée en juin 2019 en Turquie (0-2), les Bleus ont une nouvelle fois réalisé une soirée quasiment parfaite.

Au regard du contexte actuel, de la victoire en Ligue des nations en octobre à ce succès contre la Finlande en passant par une qualification acquise pour la Coupe du monde 2022 en giflant le Kazakhstan samedi soir au Parc des Princes (8-0), l’année 2021 de l’équipe de France a des airs de conte de fées. Rajoutez-y les images d’un Kylian Mbappé stratosphérique ces dernières semaines, d’un Karim Benzema ravi de retrouver les Bleus et les sourires des petits nouveaux en sélection, et cette année civile de l’équipe de France a tout d'une année réussie.

Ce serait en oublier les six premiers mois. Lundi 8 novembre, lors de l’arrivée de ses joueurs à Clairefontaine pour le début du rassemblement, Didier Deschamps refusait de tirer le bilan des Bleus sur l’année. Avant de le faire quand même. "Il y a eu des jeunes joueurs qui sont venus. J’ai été amené à faire des modifications sur l’organisation de l’équipe. En enlevant les dix minutes d’égarement cet été, il y a eu beaucoup de bonnes choses jusqu’à maintenant, avec un apport important par rapport au terrain", expliquait le sélectionneur.

Deux objectifs sur trois atteints par les Bleus

Les "dix minutes d’égarement" évoquées par Deschamps font évidemment référence à ce France-Suisse (3-3, 4-5 t.a.b.) du 28 juin à l’Euro, lorsque les Bleus semblaient avoir les choses en main à 3-1 avant de sombrer dans les derniers instants de ce huitième de finale. Ils n’auront finalement jamais vu les quarts et Saint-Pétersbourg, une boulette qui fait bien tache pour une équipe championne du monde et qui vient évidemment ternir le bilan de cette année 2021.

Les Bleus après l'élimination contre la Suisse à l'Euro, le 28 juin à Bucarest (DANIEL MIHAILESCU / POOL)

"C’est une année où il y avait trois objectifs, un n’a pas été atteint. On a gagné la Ligue des nations et le deuxième était d’aller chercher cette qualification", a répété Deschamps ces derniers jours. Deux sur trois, ce n’est pas si mal. Mais avant même l’échec de l’Euro, les premiers mois de l’équipe de France avaient été mitigés, avec des victoires petits bras en début de la campagne de qualification pour la Coupe du monde au Kazakhstan (2-0) et en Bosnie (1-0).

Benzema, le temps paie

A posteriori, l’une des plus grandes réussites de cette année 2021 a de quoi rester en travers de la gorge. La réintégration de Karim Benzema en Bleu, juste avant d’aborder l’Euro, a semblé un peu tardive. Un constat fait par Olivier Giroud à plusieurs reprises lors de sa récente tournée médiatique, lui qui a subi le retour de l’attaquant du Real Madrid en équipe de France : "Ce rappel a créé un déséquilibre tactique au niveau de l’équipe et dans notre façon de jouer. […] L’équipe de France a pu pallier ce problème d’adaptation tactique bien après. On l’a surtout constaté avec la Ligue des nations. Mais il a fallu du temps."

Le temps a porté ses fruits et les quatre derniers matchs ont prouvé que la relation technique entre Mbappé et Benzema est l’une des grandes leçons de 2021 chez les Bleus. Mais l’attente aura été longue et les atermoiements de l’équipe de France ainsi que la déconvenue à l'Euro ont forcément mis Didier Deschamps sur le devant de la scène, lui le sélectionneur déjà présent depuis neuf ans, une éternité pour un poste aussi exposé.

Son arrivée en conférence de presse après le match nul contre la Hongrie à l’Euro le 19 juin (1-1), alors qu’il pensait que les micros n’étaient pas encore allumés, en disait long sur les difficultés rencontrées par les Bleus à cette époque de l’année : "Je vais me faire défoncer." Mais le sélectionneur, comme ses joueurs après l’échec de l’Euro, a su se réinventer pour terminer l’année 2021 avec brio.

Prometteur pour 2022

Après une rentrée décevante en septembre contre la Bosnie (1-1) et l’Ukraine (1-1), Deschamps est parvenu à renverser la vapeur en acceptant d’amener de la fraîcheur dans le groupe avec de nouveaux joueurs (Aurélien Tchouaméni, Theo Hernandez, Moussa Diaby, Jordan Veretout) et de créer un déséquilibre dans son équipe pour rapprocher son trio d’attaque.

La machine, bien emmenée par le duo Mbappé-Benzema, a atteint les sommets lors de la victoire en Ligue des nations en octobre, après s’être relancée au Groupama Stadium de Lyon contre la Finlande le 7 septembre dernier (2-0). Elle a parfaitement conclu son année mardi, contre cette même Finlande, mais du côté d’Helsinki. Quelques jours seulement après une qualification obtenue au Parc des Princes, qualifiée de "moment le plus important" des éliminatoires par Deschamps.

Et s’il faut retenir une chose de 2021, malgré l’élimination en huitième de finale, c’est finalement ce que n’a cessé de répéter le sélectionneur lors de ce rassemblement : "L’équipe de France fait toujours partie des meilleures nations européennes et mondiales." De bon augure pour 2022, avec en point d’orgue une Coupe du monde à conserver en fin d’année (21 novembre-18 décembre 2022). Ça promet.

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