Equipe de France : "Hier, j'ai fait mon devoir d'espagnol, j'essaye de m'organiser au mieux entre les cours et l'entraînement", raconte Warren Zaïre-Emery
Même à Clairefontaine, Warren Zaïre-Emery a les études en tête. Apparu très souriant et plutôt à l'aise devant les médias, le jeune milieu de terrain a pris la conférence de presse comme un "exercice pour le bac", jeudi 16 novembre. A 17 ans et huit mois, le néo-Bleu doit gérer ses cours au milieu des entraînements de l'équipe de France, avec qui il pourrait jouer ses premières minutes contre Gibraltar, samedi 18 novembre à Nice.
Qu’est-ce que ça vous fait d’être présent pour cette conférence de presse de l'équipe de France A ? Didier Deschamps dit qu’il faut vous laisser tranquille, vous avez l’impression d’être surexposé ?
Warren Zaïre-Emery : C’est toujours un plaisir d’être ici en équipe de France A, je suis très fier et très content de représenter mon pays, je donnerai tout pour la France. Médiatiquement je pense qu’on en fait un peu beaucoup, mais c’est très flatteur. Ma famille m’a dit qu’on parlait beaucoup de moi et eux-mêmes pensent que c’est trop.
Comment se passe votre arrivée au château, ça correspond à ce que vous aviez imaginé ?
Il n’y a que des bons moments, le staff et les joueurs m’ont très bien accueilli. C’est sûr que c’est plus facile quand il y a des coéquipiers du même club. Petit à petit je m’ouvre à eux, j’apprends à les connaître, parfois ce sont même eux qui viennent vers moi, à table pour me parler. Tout se passe bien.
Vous pourriez battre le record du plus jeune international français depuis 1911, c’est quelque chose qui vous fait plaisir ?
C’est un record en plus, donc si je peux le battre, je serai très content. Mais c’est le coach qui décidera, moi je suis prêt. C’est sûr que ça va vite, après moi je ne me pose pas de question, je joue, je prends du plaisir parce que c’est avant tout une passion. Je donne tout sur le terrain, comme j’ai l’habitude de le faire depuis tout petit.
Vous évoluez à un poste où il y a un vivier exceptionnel en Bleu, avec de grands noms qui y sont passés. Quelles sont vos références ?
J’essaye de m’inspirer de tout le monde. On a tous un style différent, donc si je m’inspire de tout le monde, j’aurais un peu de tout. Il n’y a que de très bons joueurs en équipe de France et je suis très content de m’entraîner avec eux parce qu’ils me donnent des conseils qui feront la différence. Merci à eux de m’aider, et je serai là pour eux aussi.
Vous êtes un joueur très utilisé depuis le début de saison, avec une petite alerte à la cheville il y a quelques semaines. Est-ce qu’à 17 ans on a conscience de sa capacité physique pour enchaîner les matchs à haute intensité ?
J’écoute mon corps, donc je le dirais si ça n’allait pas. Les coachs me disent aussi de faire attention, de bien récupérer. Une carrière c’est long, et moi je veux jouer donc je donne tout à chaque fois. Les kinés sont là aussi pour les soins, et je fais bien la récupération, les bains froids, les repas, donc j’espère que ça va durer longtemps.
En juin, il y a le bac et l’Euro, comment gérez-vous les études ?
Je fais mes cours en même temps. Mercredi, j’ai fait mon devoir d’espagnol (rires). J’essaye de m’organiser, dès que j’ai du temps je fais mes devoirs. J’essaye de faire les deux en même temps du mieux possible, de travailler mes cours avant l’entraînement de l’après-midi. Ça m’aide aussi à garder un équilibre, sinon je jouerais à la console sur mon temps libre, et je ne pense pas que ça serait mieux.
Entre le bac, une médaille d’or aux JO, ou bien un titre à l’Euro, qu’est-ce que vous choisissez ?
Je prends les trois, ce sont des objectifs. Ce n’est pas à moi de choisir [entre l’Euro et les Jeux olympiques]. Il y a deux coachs, je pense qu’ils discutent beaucoup ensemble et ça sera à eux de prendre la décision. Je suis à leur disposition quoi qu’il arrive.
Vous parlez souvent de votre famille, votre papa dit que vous continuez à le surprendre, comment vivent-ils tout cela ?
Ma famille est toujours là pour moi. Quand ce n’est pas bien, ils me le disent, quand c’est bien aussi. Ça me permet de garder la tête sur les épaules. On n’a pas vraiment pu fêter ma sélection ensemble parce que j’étais en cours de 14 heures à 19 heures après l’annonce. J’ai regardé la liste seul, j’étais très content, mes coéquipiers m’ont sauté dessus, mais j’étais aussi déçu de ne pas passer ce moment chez moi, en famille.
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