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Éliminatoires de la Coupe du monde 2022 : face à la Finlande, un dernier match pour se soigner

Après deux matchs nuls décevants, l’équipe de France accueille la Finlande mardi soir. La victoire est impérative pour les Bleus avant la fin de la trêve internationale.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Lyon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les Français à l'entraînement dans le Groupama Stadium, le 6 septembre (FRANCK FIFE / AFP)

Quand les joueurs de l’équipe de France se déplacent à Kiev, ils en reviennent généralement avec la boule au ventre. En 2013, les Bleus s’inclinaient dans la capitale ukrainienne (0-2) et frôlaient une absence à la Coupe du monde 2014 avant de renverser la situation au stade de France (3-0). Ce mardi 7 septembre, c’est au Groupama Stadium que les protégés de Didier Deschamps vont tenter de se relancer, après un match nul bien triste dans le stade olympique de Kiev samedi soir (1-1).

Chez les Bleus, la peur de ne plus savoir gagner guette. Un comble pour une équipe championne du monde, qui reste dorénavant sur cinq matchs nuls consécutifs, dont une élimination en huitièmes de finale de l’Euro face à la Suisse (3-3, 4-5 t.a.b.). Forcément, la confiance de tout un groupe s’en retrouve entamée et après deux années passées à surfer sur la vague de la Coupe du monde 2018, les Bleus se retrouvent pour la première fois confrontés à leurs doutes.

Ce mardi soir, c’est la Finlande qui se présente sur la route de l’équipe de France. Pas forcément une divine nouvelle pour les Bleus, qui n’ont pas oublié que les Hiboux Grands-Ducs sont les tous derniers à les avoir battus. C’était à l’occasion d’un match amical en novembre 2020, déjà sans Kylian Mbappé, lorsqu’une étonnante équipe de Finlande s'était imposée face à une équipe de France bis (2-0).

Des Bleus encore affectés par l'Euro

Près d’un an plus tard, les Bleus auraient tort de se priver d’un sentiment de revanche qui pourrait les aider à se dépasser et décrocher enfin une victoire. La Finlande, qui a failli atteindre les huitièmes de finale lors du dernier Euro, apparaît largement à la portée de l’équipe de France. Mais cette dernière pourrait encore douter 90 minutes de plus face à un adversaire qui jouera une nouvelle fois regroupé devant sa surface.

Depuis le premier match de ce rassemblement face à la Bosnie (1-1), les Bleus ont établi un constat, tous ensemble. "On a eu un coup d’arrêt lors de l’Euro. Cette élimination nous a fait mal. Est-ce qu’on est guéris ? Apparemment, ce n’est pas le cas", soulignait Hugo Lloris en conférence de presse lundi dans le Groupama Stadium. "Ils ne sont pas heureux. Ceux qui sont là depuis un moment ne peuvent pas se satisfaire des derniers résultats", appuyait Didier Deschamps quelques minutes plus tard.

En panne de confiance, les joueurs de l’équipe de France ont surtout constaté des dysfonctionnements et un manque d’investissement à Kiev. De quoi provoquer des vives réactions et des prises de parole plus sévères de la part de Lloris. D’habitude si modéré en conférence de presse, le capitaine des Bleus a haussé le ton après le match face à l’Ukraine et hier : "C’est le moment de réagir. Il va falloir élever le niveau et surtout renouer avec le succès."

Garder à distance la Finlande

Le moment est en effet venu de gagner. D’abord parce que ce match face à la Finlande, qui apparaissait il y a encore dix jours comme anodin, a pris une toute autre envergure à la faveur des résultats dans le groupe D. Avec deux matchs de moins et quatre points de retard sur les Bleus, les Finlandais se transforment en vraie menace pour la première place de la poule. La victoire est obligatoire ce soir pour garder ses distances.

Mais aussi parce qu’une victoire permettrait de libérer les joueurs de l’équipe de France d’un poids : celui du traumatisme vécu face à la Suisse. "Je m’étais déjà exprimé et j’avais parlé du fait de se relever ensemble (après l’échec de l’Euro). Peut-être qu’on pensait que ça allait arriver plus vite mais ce n’est pas le cas", expliquait Hugo Lloris lundi. Finalement, le rebond prend plus de temps que prévu et les 58 000 spectateurs d’un Groupama Stadium à guichets fermés attendront une réaction.

Préparer au mieux les prochaines échéances

Le remède, ces Bleus malades devront également le trouver face à la Finlande pour aborder le plus sereinement possible les prochains rassemblements, en octobre et novembre. Le mois prochain, la France affrontera la Belgique en demi-finale du Final Four de la Ligue des nations avec un titre à aller chercher. Car, de leur côté, les Diables Rouges sont devenus maîtres dans la gestion des déceptions.

Puis en novembre, les Bleus se déplaceront en Finlande pour un match qui pourrait être déterminant pour la première place du groupe D. Autant dire qu’avant ces échéances, la France espèrera avoir retrouvé ce qui faisait d’elle une équipe championne du monde : une solidité défensive, des joueurs qui se battent les uns pour les autres et, pourquoi pas, un peu de folie offensive. C’est tout ce que le Groupama Stadium demandera mardi soir. Et ce que Didier Deschamps souhaite, au risque de passer une deuxième partie d’année 2021 encore plus angoissante que la première.

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