Duchaussoy évidemment !
Fernand Duchaussoy avait été élu une première fois par le Conseil fédéral en juillet pour assurer l'intérim à la suite de la démission de Jean-Pierre Escalettes, survenue en réaction aux tribulations de l'équipe de France au Mondial-2010 et sa fameuse grève de l'entraînement, le 20 juin à Knysna. Sa candidature a été proposée par le Conseil fédéral de vendredi après le désistement de Noël Le Graët, vice-président de la FFF qui a renoncé à se porter candidat afin de ne pas mettre à mal "l'unité entre football professionnel et football amateur" nécessaire à la réforme de la gouvernance, adoptée par l'AG.
Fernand Duchaussoy a été réélu au terme de cinq mois mouvementés, entre les suspensions des meneurs de la grève de Knysna, le licenciement de l'ex-sélectionneur Raymond Domenech, l'affaires des primes du Mondial et trois démissions de poids (le directeur technique national Gérard Houllier, le directeur général Jacques Lambert et Lilian Thuram, membre du Conseil fédéral). Son bilan contient cependant la réussite de la réforme de la gouvernance de la FFF, dont la loi-cadre a été approuvée samedi.
"J'ai suivi une feuille de route sans faillir; pourtant, je n'ai pas été épargné par les fantômes de Knysna et ses conséquences, avait-t-il dit avant le vote. Je n'ai pas cessé de faire le deuil de l'Afrique du Sud tout en donnant une chance à l'avenir..." a-t-il déclaré après son élection. Et le nouveau président, officiellement introniser d'ajouter aux délégués de la Fédération:: "Vous avez eu le courage tout à l'heure de dépasser vos intérêts particuliers. Vous avez eu le courage de regarder au-delà des circonstances présentes les impératifs de l'avenir.Vous avez eu le courage du changement. Il n'y a qu'un seul vainqueur aujourd'hui : le football" Et a-t-il précisé: "Je vous mentirais si je vous disais que la violence des attaques personnelles à mon égard ne m'avait pas blessé, mais quand on a une mission à accomplir, on ne perd pas son temps à compter les coups"
LA LOI CADRE ADOPTEE
La "loi cadre", adoptée samedi par 82,7% des votants, devra faire l'objet, pour une réforme effective des statuts, d'un nouveau vote lors d'une assemblée fédérale extraordinaire le 2avril prochain.La réforme prévoit l'instauration au printemps prochain d'un nouveau système d'élection au scrutin de liste du président dela FFF. Elle met également en place un comité exécutif d'une douzaine de membres chargé de diriger effectivement la FFF, et d'une "haute autorité", équivalant à un conseil de surveillance,chargée de contrôler le travail du comité. En outre, l'équilibre actuel des voix au sein de la Fédération - 75% pour le monde amateur, 25% pour le monde professionnel - sera rééquilibré au profit des professionnels,qui devraient bénéficier d'une minorité de blocage.
"Nous avions besoin d'une gouvernance forte, lisible, plus démocratique, pour mener à bien un projet ambitieux pour le football. Maintenant, c'est un projet social et économique que nous devons construire", a souligné le président de la FFF. "Cela sera notre défi majeur pour les mois et les années à venir, avec en tête l'objectif d'un football plus fort et plus rassembleur que jamais dans notre pays pour l'Euro 2016 (organisé par la France)", a-t-il conclu.
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