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Domenech touche le jackpot

Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët continue à mettre de l'ordre dans les dossiers: il a trouvé un accord avec Raymond Domenech pour un petit moins d'un million d'euros brut, ce qui doit éteindre la procédure aux Prud'hommes.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Raymond Domenech

L'accord trouvé entre Raymond Domenech et Noël Le Graët doit être encore ratifié le 4 août par le comité exécutif de la FFF, ont indiqué vendredi des sources proches du dossier, affinant une information parue vendredi dans le journal Le Parisien en précisant que la somme s'éléverait à 990.000 euros bruts (ce qui pourrait faire environ 760.000 euros nets selon une fourchette large). L'ancien sélectionneur des Bleus, limogé pour faute grave après le fiasco du Mondial-2010 réclamait 2,9 millions d'euros. Les avocats de la FFF et les conseils de Domenech n'ont pu être joints vendredi par l'AFP.

Il aura fallu moins de deux mois à Le Graët, élu président le 18 juin, pour résoudre un conflit employeur/ex-salarié qui encombrait la FFF depuis près d'un an et risquait d'empoisonner l'atmosphère pendant longtemps encore. L'examen du dossier était programmé le 13 janvier 2012 devant les Prud'hommes de Paris. Et en cas d'appel, l'affaire aurait connu une nouvelle prolongation. Un tel feuilleton était hors de question pour l'ex-président de l'En Avant Guingamp (EAG), qui avait estimé dès son élection que moins la FFF ferait la Une des journaux mieux ce serait.

Contact jamais rompu

Avec cet accord, Le Graët met en avant l'image d'une 3F qui se saisit des dossiers immédiatement, sans céder entièrement aux exigences de la partie adverse.
Pour Domenech, il s'agissait de tourner humainement la page Knysna, sans toutefois tirer un trait entièrement sur le préjudice qu'il estime avoir subi en tant que salarié après 17 ans d'ancienneté. L'ouverture d'une négociation directe Le Graët-Domenech début juillet a marqué une rupture avec l'ancien président de la FFF, Fernand Duchaussoy, qui s'y refusait et était partisan d'une ligne dure. Ces premières rencontres début juillet étaient les premières formelles, le contact n'ayant jamais été rompu entre deux hommes qui ont toujours eu de bonnes relations. Le Graët avait en effet affiché son soutien à Domenech après l'échec de l'Euro-2008. "On ne gagne pas tout le temps, mais les amitiés aussi elles comptent, et j'ai peut être tendance, quelquefois, à soutenir quand la meute est déchaînée, avait confié l'ancien maire de Guingamp fin mai à ce sujet. Raymond Domenech a qualifié la France trois fois pour une phase finale, et dans le passé, ça n'était pas le cas".

Fin négociateur

Ce qui ne voulait pas dire, évidemment, que Le Graët, fin négociateur, allait faire des cadeaux à l'ancien technicien national. "Je suis président de la Fédération et il faut qu'il (Domenech) considère qu'il a été salarié de la FFF, je ne suis pas prêt à satisfaire toutes les fantaisies d'avocats (les 2,9 millions d'euros réclamés)", avait ainsi souligné le dirigeant le 13 juillet. Tout est allé très vite cet été, dans la discrétion, alors que l'équipe de France féminine attirait l'attention des médias avec un bon Mondial-2011 en Allemagne (4e place finale, avec une demi-finale, une première française dans un Mondial féminin). "J'ai reçu Raymond Domenech, expliquait le président de la Fédération le 13 juillet. Si on peut trouver un accord, je préférerais que le dossier soit clos dans les jours qui viennent. La vie est faite d'espoir. J'ai bon espoir de trouver une solution définitive début août je l'espère". Le dirigeant breton a tenu parole.

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