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Deschamps: "J'assume mes choix"

De l'intégration de Fékir aux absences de Pogba et Lloris, en passant par l'inconstance de Varane et Payet en club, le sélectionneur de l'équipe de France a procédé, devant la presse ce lundi, à une large revue d'effectif. Morceaux choisis.
Article rédigé par franceinfo
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Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps

Sur les gardiens

Le forfait d'Ugo Lloris, évacué sur civière dès la quatrième minute du Tottenham-Leicester de ce samedi (4-3), a relancé l'inextinguible débat sur la hiérarchie des gardiens en équipe de France. Didier Deschamps, que l'on sait communément peu enclin à renverser l'ordre établi chez les remparts, s'est montré évasif à ce sujet :"Si la hiérarchie peut évoluer ? A l’avenir, je ne sais pas. Je sais que j’ai la chance d’avoir trois gardiens d’un très bon niveau (Mandanda, Ruffier et Costil), tous les trois très compétitifs, même s’ils n’ont pas forcément tous les mêmes qualités". Face au Brésil, ce jeudi, le sélectionneur devrait titulariser Steve Mandanda, qui n'a encaissé qu'un seul but avec l'OM sur les trois derniers matches.

Sur Nabil Fekir

Lorsqu'il dévoilait sa liste jeudi dernier, Deschamps n'avait guère laissé place au doute : en aucun cas la sélection de Nabil Fekir n'était motivé par la "crainte" de le voir rallier l'équipe nationale algérienne. Seul son profil atypique, celui d'un joueur à la fois rapide, puissant, à l'aise avec le cuir et adroit devant le but, l'avait convaincu à faire ce choix. Mais face aux journalistes, le manager des Bleus a annoncé la couleur : "Je ne vais jamais adapter un système à un seul joueur. Le plus important, c'est de mettre chaque joueur dans la meilleure position possible et de trouver un équilibre". La possibilité de voir Deschamps opter pour 4-4-2 à la "lyonnaise", au sein duquel Fekir évolue comme deuxième attaquant au côté de Lacazette, est mince. Le neo-international français, qui débutera probablement la rencontre face au Brésil sur le banc, pourrait en revanche offrir une concurrence sérieuse à Griezmann ou Valbuena, sur une aile ou dans l'axe.

Sur l'irrégularité de Dimitri Payet

A l'instar d'André-Pierre Gignac, son coéquipier à l'OM, Dimitri Payet est rongé par le "mal" de l'inconstance. Meilleur passeur de L1 (10 passes décisives), le meneur de jeu marseillais, capable de distiller des caviars à la pelle, éprouve de grandes difficultés à enchaîner les performances de haut niveau. Son irrégularité a d'ailleurs un impact direct sur les résultats de l'OM, qui a connu un gros passage à vide en janvier-février, avant de relever la tête au mois de mars. A Toulouse (1-6), contre Lyon (0-0) et à Lens (0-4), le Réunionnais a retrouvé son meilleur niveau, et fait jouer ses partenaires à merveille. Mais jusqu'à quand ? "Dimitri Payet doit prendre d'avantage d'assurance en sélection, s'appliquer plus encore qu'en club", a confié Deschamps. Il est peut-être là, le souci. A 27 ans, il est temps pour le milieu phocéen, pétri de qualités, d'avoir confiance en lui et de se comporter comme un leader d'attaque.

Sur la méforme de Varane et la non-sélection de Mathieu

C'est un secret de polichinelle; Deschamps adore le défenseur du Real Madrid. "Il a dû enchaîner beaucoup de matches et il a parfois pâti de la forme de son club. Mais ça n’enlève rien à la confiance que j’ai en lui". Raphael Varane, qui peine à s'imposer au sein de la Maison Blanche après des débuts tonitruants sous la coupe de José Mourinho, sait qu'il peut compter sur la confiance de son sélectionneur : "j’ai trouvé excellente son entrée de dimanche contre le Barça. Il a fait preuve de beaucoup d’assurance. Il a tout pour continuer sa progression". Pour Jérémy Mathieu en revanche, non convoqué par "DD" pour le Brésil et le Danemark et buteur hier avec le Barça face au Real (2-1), ça s'annonce plus compliqué : "je fais des choix et je les assume. "Je ne condamne pas du tout Mathieu. Il a moins joué à un moment donné, là il revient bien. Il fait partie des défenseurs centraux qu’on suit régulièrement".

Sur le Brésil

Le sélectionneur n'a pas oublié que la dernière confrontation entre les deux équipes avait tourné au fiasco pour les Bleus, largement dominés (3-0) le 9 juin 2013 à Porto Alegre. A un an du Mondial au Brésil, cette tournée en Amérique du Sud avait suscité de fortes inquiétudes dans le camp français. Le paysage a depuis radicalement changé, le quart de finale en Coupe du monde puis les succès de prestige en amical face à l'Espagne (1-0) et le Portugal de Cristiano Ronaldo (2-1) ayant acté la renaissance des Bleus. "Il faut continuer notre progression et garder notre dynamique. On a un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil. Ils marquent beaucoup et ils encaissent peu et il y a eu pas mal de changements. On aura une adversité importante", a martelé Deschamps. Mais pas question pour autant de négliger le Danemark, une nation "pas si facile à jouer".

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