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Coupe du monde 2022 : la Fédération française de football a inspecté les conditions de travail des prestataires des Bleus au Qatar

Cette inspection avait été diligentée après une enquête de France Télévisions sur les travailleurs migrants au Qatar

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le siège de la Fédération française de football (FFF) à Paris, le 13 mars 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

La Fédération française de football (FFF) s'est assurée du respect des conditions de travail des prestataires des Bleus au Mondial 2022, a annoncé l'instance, mardi 25 octobre. Cette inspection avait été diligentée après une enquête de France Télévisions sur les travailleurs migrants au Qatar.

Au cours de cette mission, menée du 18 au 20 octobre, la FFF a pu s'entretenir avec les dirigeants des sous-traitants opérant sur le camp de base des Bleus à la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre) et "visiter les sites d'hébergement des salarié(e)s". La Fédération a pu "s'assurer que les différentes entreprises intervenant sur le camp de base de l'équipe de France (...) respectaient bien les dernières réformes en matière de droit social et droit du travail au Qatar", peut-on lire dans un communiqué.

Un contrôle hebdomadaire auprès de l'ensemble des prestataires

"La FFF sera attentive au respect des droits sociaux et humains jusqu'au terme de la compétition", ajoute l'instance, qui promet un "contrôle hebdomadaire supplémentaire auprès de l'ensemble des prestataires du camp de base". Avant même cette inspection, la société de sécurité choisie pour le camp de base des Bleus avait été écartée "en raison du non-respect des droits sociaux et humains", rappelle la FFF.

Mi-octobre, son président Noël Le Graët avait été durement critiqué par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, "choquée" par les propos du patron de la FFF dans l'émission "Complément d'enquête" de France Télévisions. Après avoir visionné des images de chambres exigües infestées de cafards où les travailleurs s'entassent sur des lits superposés, Le Graët avait répondu au journaliste : "C'est pas insoluble ça, c'est des coups de peinture. Il y a encore le temps de réparer ça".

Le Qatar critiqué pour le non-respect des droits humains

Sollicité par "Complément d'enquête", la FFF avait annoncé dans un courrier l'envoi de cette mission et assuré avoir déjà "mis en oeuvre une série de vérifications concernant les six prestataires" du camp de base. Le Qatar est l'objet de nombreuses critiques d'ONG sur le respect des droits humains, notamment ceux des travailleurs étrangers, venus notamment d'Afrique et d'Asie du Sud, qui composent la majorité de sa population.

Doha souligne avoir réformé ses lois : abolition en grande partie le système de la "kafala" (nécessité d'obtenir un permis pour sortir du pays, autorisation requise pour changer d'employeur), vérification du versement des salaires, instauration d'un salaire minimum mensuel d'environ 250 euros, durée maximale de travail de 60 heures hebdomadaires et jour de repos obligatoire.

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