Blanc : "Le foot français a besoin d'être à l'Euro 2012"
Comment jugez-vous votre métier après un an et demi à la tête des Bleus et avant deux rencontres décisives ?
"C'est un métier que tout le monde pense facile mais ce n'est pas si facile que ça. J'avais une vision de ce rôle quand j'étais joueur. J'ai discuté avec d'anciens sélectionneurs aussi et globalement c'est ce que je suis en train de vivre. Il n'y a pas de surprise. C'est compliqué de faire une bonne équipe, d'avoir de bons résultats et des objectifs bien précis dans la mesure où il n'y a pas grand chose à gagner en équipe nationale, sauf deux trophées que toutes les nations veulent obtenir, l'Euro et la Coupe du monde. Et comme les sélectionneurs sont jugés en fonction de résultats, vous voyez la difficulté de la tâche."
Ces deux rencontres sont-elles des examens à titre personnel ?
"Le sélectionneur est comme l'entraîneur en club. Ce n'est pas lui qui gagne les matches. Il y contribue quand il y a de bons résultats. Quand il y en a des mauvais, il est le seul responsable. Demain, c'est l'équipe de France, le sélectionneur et le staff technique mais aussi les joueurs qui vont essayer d'obtenir l'objectif fixé au mois d'août (2010, ndlr), à savoir se qualifier pour l'Euro-2012. Ce n'est pas un objectif personnel mais cela doit être l'objectif des joueurs, de ceux qui aiment l'équipe de France. Le football français a besoin d'être à l'Euro-2012."
En quoi ce match contre l'Albanie est essentiel ?
"On dit souvent que le premier match peut conditionner le second. On a une série à poursuivre, cela fait quelques matches que l'on ne perd plus. On joue devant notre public. Rien que pour ces raisons, il est essentiel de gagner et de faire un bon match. Après, on aura le temps de penser à ce match contre la Bosnie qui sera capital pour la qualification directe."
Comment sentez-vous le groupe malgré la préparation tronquée par les blessures ?
"Cela a été une préparation habituelle mais compliquée avec une cascade de joueurs blessés et forfaits. Il a fallu être calme et faire le point jusqu'à mercredi matin. Cela n'a pas été simple d'attendre aussi longtemps. On avait prévu certaines choses et les deux premiers jours ça a été plus un rôle de psychologue que d'entraîneur. Il a fallu parler aux joueurs parce qu'ils étaient dans un état de fatigue avancé. Les entraînements étaient légers mais dès hier on a vu que les joueurs avaient bien récupéré et avaient du gaz."
Comment on prépare une nouvelle charnière centrale en une semaine avant des matches aussi importants ?
"C'est un secteur où on a eu beaucoup beaucoup de blessés, assez graves. Cela a commencé avec Philippe (Mexès, ndlr), après il y a eu la suspension de Rami, la blessure de Mamadou (Sakho, ndlr), etc, etc. Laurent Koscielny s'est récupéré au dernier moment, Eric Abidal est en phase de récupération, je l'espère, pour mardi. Il faut composer avec cela. Il y a eu beaucoup, beaucoup de réflexions et d'échanges avec le staff technique."
Avez-vous parlé aux joueurs du précédent de 1993 ?
"Cela ne fait pas partie de la préparation. Vu les pépins, on a eu autre chose à faire. Et à part moi et quelques-uns des membres du staff, les joueurs savent ce qui s'est passé mais ne l'ont pas en mémoire. C'est une autre génération. Ce n'est pas plus mal d'ailleurs."
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