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Bini: "une équipe pour gagner le match"

La qualification en poche, l'équipe de France peut sereinement aborder son dernier match de poule contre l'Angleterre. Même si cette rencontre compte pour du beurre, Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues a assuré que ses joueuses resteraient sérieuses. Il alignera "une équipe pour gagner le match". Mais il a également tenu à alerter sur la fréquence des rencontres, trop élevée selon lui.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le sélectionneur de l'équipe de France féminine

Que savez-vous de cette équipe d'Angleterre et êtes-vous surpris de son  mauvais parcours ?
Bruno Bini
: "Dans le métier maintenant, tout le monde a les DVD de tout le monde. Il  n'y a rien de neuf sur leur jeu ou notre jeu. Ils savent comment on joue et  inversement, même s'il y a parfois des petites surprises. Pour le reste, je ne  suis surpris de rien. Je regarde les matches et les résultats. On est encore au  tiers de la compétition et rien ne dit que ce n'est pas l'Angleterre qui va  être championne d'Europe."

Etes-vous tenté de faire tourner votre effectif dans la mesure où vous  n'avez pas besoin de gagner ?
B B
: "On est venu ici pour gagner des matches et j'ai un profond respect du  jeu et de la compétition. On mettra une équipe pour gagner le match. Je ne vois  pas comment on peut faire autrement. Sinon, on n'est pas entraîneur et pas  éducateur. Il y a 300 ou 400 personnes qui sont venues de France. Elles aussi,  on doit les respecter. C'est sympa d'être là. Au Mondial en Allemagne, c'était  frontalier. Là ça fait loin, on ne peut pas faire l'aller-retour sur la  journée. Et puis quand on gagne, la fatigue se fait moins sentir. On verra  jeudi, mais les 23 joueuses sont prêtes à débuter. Tout le monde est concerné.  Il y a des choix à faire par rapport à certains paramètres. C'est pas mal  d'être déjà qualifié, mais on ne lâchera rien."

Qu'est-ce que cela change d'être déjà qualifié ?
B B
: "Cela permet de planifier. Quand tu dois attendre le dernier jour, tu  fais X scénarios. Là, il n'y en a qu'un. On joue ici et on reste au camp de  base. Ca aide aussi sur la récupération, sur le travail avec celles qui jouent  moins. Ca donne une visibilité à cinq jours qui aide beaucoup. L'été dernier  aux JO, on finissait un match et il fallait faire les valises et faire 400  bornes. Ca fatigue et c'est incompatible avec des performances de haut niveau.  Si on veut des matches d'excellence, on ne peut pas jouer tous les trois jours  et faire 500 bornes de bus. Ca n'est pas possible ou alors ça n'est pas  naturel. On joue plus souvent que les mecs, qui sont pros depuis qu'ils ont 16  ans. Jouer tous les trois jours c'est énorme, c'est trop. Là au moins, avant  les quarts, il y a un jour de récupération plus. Et on ne va pas faire que du  foot, on va faire une sortie."

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