Alessandrini encore sur son nuage
Lorsqu’il est arrivé ce lundi matin à Clairefontaine pour le rassemblement des Bleus, Romain Alessandrini ressemblait plus à un gamin émerveillé qu’à un joueur de l’élite, déjà auteur de neuf buts en Ligue 1. Il avoue avoir eu « un peu d’appréhension » lorsqu’il est arrivé au rassemblement des Bleus quelques heures plus tôt. « J’ai dit bonjour à des joueurs de classe mondiale », a-t-il sobrement résumé, avec ce sourire intimidé. « A part à la télé, je ne les connaissais pas », a-t-il même déclaré, provoquant quelques rires parmi la petite centaine de journalistes présents.
Après avoir notamment discuté avec Mickaël Landreau, Yohann Cabaye et Hugo Lloris, le joueur de 23 ans a échangé quelques mots avec le sélectionneur. Il raconte que Didier Deschamps lui a demandé de rester le même, et que s’il était là, c’est parce qu’il le méritait.
« Apporter ce que je sais faire »
« J’observe pour l’instant, et ça me va », a-t-il dit. Il rappelle surtout que « tout est allé très vite » pour lui. « Être en Ligue 1, marquer mes premiers buts dans l’élite, et maintenant l’équipe de France », résume le joueur qui a signé un contrat de quatre ans avec le Stade Rennais. Conscient de sa chance, il dit vouloir « tout faire pour rendre la confiance qu’on (lui) donne ».
« Je vais essayer d’apporter ce que je sais faire », analyse-t-il prudemment. Il sait aussi qu’il occupe sur le terrain la position préférée d’un certain Franck Ribéry, mais cela n’a pas l’air de le déranger plus que cela. « Ribéry reste Ribéry, concède-t-il. Je vais apporter ma fraîcheur, mon pied gauche », a commenté le joueur formé à Gueugnon. Celui-ci a d'ailleurs décidé de chanter du Soprano, pour son bizutage en Bleu, comme il l'avait fait à Rennes, et à Clermont...
« On est maintenant en 2013 ! »
Quant à ce match contre l’Allemagne, il devrait vraisemblablement disputer quelques minutes si l’on en croit le sélectionneur. Alessandrini a également conscience que cette rencontre n’a d’amical que le nom. « L’Allemagne reste une grande nation du football », dit-il, avant de raconter à sa manière Séville 1982, et le fait de match entre Battiston et Schumacher. Comme tous ses camarades, Alessandrini n’était pas né à cette époque, et rappelle à qui voudra bien l’entendre, qu’ « on est maintenant en 2013 ! »
Si les années passent et les générations défilent, la fierté de porter la tunique bleue reste entière. « Cette sélection représente beaucoup de fierté, mais aussi pas mal de pression. C’est surtout une grande satisfaction », déclare-t-il. « C’était énorme d’apprendre ma première sélection, et c’est encore plus énorme de me retrouver là aujourd’hui ». On imagine déjà quelle sera son impression lorsqu’il foulera la pelouse du Stade de France pour la première fois.
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