Equipe de France : "Je n'en ai rien à secouer", "je ne l'aurais même pas pris au téléphone"... Les propos de Noël Le Graët envers Zinédine Zidane créent la polémique
Des réponses sans filtre et invraisemblables. Interviewé dans l'émission Bartoli Time sur RMC, dimanche 8 janvier, le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët a tenu des propos surréalistes envers Zinédine Zidane et sur la manière dont il envisageait sa succession à la tête de la fédération. L'interview n'a pas manqué de faire réagir et Noël Le Graët s'est attiré une nouvelle fois les foudres de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera et de Kylian Mbappé. L'international français lui a répondu sur Twitter : "Zidane c'est la France, on manque pas de respect à la légende comme ça". Retour sur les propos du président de la FFF, dimanche.
Sur Zidane à la tête des Bleus : "Je ne l'aurais même pas pris au téléphone"
Alors que Didier Deschamps a été reconduit à la tête de l'équipe de France jusqu'en 2026, Noël Le Graët a affirmé n'avoir jamais envisagé la piste Zinédine Zidane comme sélectionneur des Bleus, malgré les rumeurs à ce sujet. Le patron de la 3F n'a pas mâché ses mots à l'encontre du champion du monde 1998. "Cela ne correspond à rien. Je ne l'ai jamais rencontré, on n'a jamais envisagé de se séparer de Didier", a-t-il expliqué. "Certains ont besoin de changer ou d'inventer parce qu'ils ne savent pas quoi écrire et ils préfèrent dire du mal que du bien".
Et si Zinédine Zidane avait plaidé sa cause auprès de Noël Le Graët, les choses auraient-elles pu être autrement ? "Certainement pas, je ne l'aurais même pas pris au téléphone", a taclé Le Graët. "Je sais très bien que Zidane était toujours sous le coude, il ne faut pas se raconter d'histoires. Il avait beaucoup de partisans, certains attendaient le départ de Deschamps pour se précipiter. Mais qui peut faire des reproches sérieux à Deschamps? Personne", a-t-il encore lancé.
Ancien entraîneur du Real Madrid, Zinédine Zidane est dans le même temps pressenti pour prendre la tête de la sélection brésilienne. Là encore, Le Graët est cinglant dans sa réponse : "Zidane au Brésil ? Je n'en ai rien à secouer, il peut aller où il veut ! Il peut aller où il veut, dans un club... sélection, j'y crois à peine en ce qui le concerne", charge le président de la FFF.
Dans les heures qui ont suivi l'interview, l'entourage du dirigeant a plaidé, lundi, dans le journal L'Equipe, une "maladresse d'expression". "Le président a de très bons rapports avec Zidane. Ils ont échangé encore récemment lors du Ballon d'Or. Noël Le Graët sait précisément ce qu'il représente dans l'histoire du football français. En s'exprimant de cette manière, Noël Le Graët a souhaité indiquer que Zidane a la possibilité d'aller où il le souhaite. Que toutes les possibilités s'offrent à lui", ont justifié ses proches.
Sur sa succession à la tête de la FFF : "Je regarderai de près"
Au cours de l'émission, Noël Le Graët a également été interrogé à de multiples reprises sur sa succession à la tête de la FFF, ce qui a semblé l'agacer. En guise de réponse, celui dont le mandat expire après l'Euro 2024, a botté en touche. "Il sera désigné assez rapidement, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’habitude de faire n’importe quoi dans le football", a-t-il déclaré.
Avant de laisser comprendre qu'il pourrait avoir son mot à dire dans le futur choix de son successeur, malgré la tenue d'une élection. "Ce n'est pas une désignation ni un passage de témoin. Mais on peut aider quelqu'un si on veut bien. Avec Didier Deschamps, on a regardé quelques noms possibles pour me succéder. Je regarderai de près", a-t-il lancé.
Sur la gestion du forfait de Benzema : "Ce que dit son entourage ? Je m'en fiche"
Dernier sujet abordé par le patron de la FFF, la gestion du forfait de Karim Benzema, deux jours avant le début de la Coupe du monde 2022 au Qatar. "Il était blessé, il est malheureusement reparti, je le regrette, a d'abord assuré le dirigeant. J'admire la carrière de Benzema, qui a fait la meilleure année de sa vie, de sa carrière. Malheureusement, au premier ou deuxième entraînement, il a un petit pépin. J'ai une grosse admiration pour lui."
Pourtant, son forfait de dernière minute n'a pas manqué de faire réagir l'entourage du joueur. Les proches du récent Ballon d'or estiment qu'il n'a pas été correctement encadré par le staff tricolore et qu'il aurait pu rester dans le groupe afin de jouer plus tard dans la compétition. D'ailleurs, l'attaquant a repris l'entrainement trois semaines après son départ du Qatar avec son club du Real Madrid.
Là encore, le président du football français n'y va pas de main morte. "Ce que dit son entourage? Je m'en fiche, a riposté Le Graët. Le staff a fait ce qu'il fallait. On avait 24 joueurs, on a terminé à 24 donc le staff a été très certainement performant. Benzema a repris l'entraînement quand la compétition se terminait, pas avant. Ceci dit, je regrette. Tout en me disant que Giroud n'aurait peut-être pas joué et on n'aurait peut-être pas marqué autant de buts."
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